Largesse d'automne

[Le Merle Blanc]

Dans ma mémoire me reviennent
Les bouquets de fleurs d'une robe
Chatoyantes couleurs de sienne
Sur un velin qui se dérobe,
Et la dans la forêt d'automne
Où craquent les tambours sonores
Des chants que les branches entonnent
Les feuilles s'effritent au vent.

Sur un tapis de verte mousse
Pleure une pluie d'octobre rousse
De tourbillons qui se trémoussent
Sous une brise encore douce.
Dans un relent d'hiver naissant
Chavir' l'affre des jours d'antan
Où le soleil faisait présent
De ses boléros transparents.

L'ombre s'étire sur les routes
Semant dans l'horizon le doute,
Dame l'automne est en déroute
Sur une terre aux journées courtes.
Et lorsqu'un vol de grues déchire
De son soc le labour du ciel
Dans le lent rythme de leurs ailes
L'été ne voudrait plus s'enfuir.

Sous les jupes des saisons mortes
Où déjà pousse un blanc duvet
Le froid du nord court et apporte
Le sel des premières gelées;
Tomb' les derniers rayons d'été
Sur lacs et plages désertés
quand s'endort la fin d'une année
Que nul n'accepte de pleurer.

[Montparnasse]

Très beau poème, bravo ! L'un de mes préférés.

Manque-t-il un accent grave ici ?

Et la dans la forêt d'automne

Merci

[Le Merle Blanc]

Bien vu ,il manque un accent ,ces petites bêtes sont un peu ma hantise quand j'écris sur un cahier je ne
les mets jamais ce qui a le bon ton de faire rugir mes filles. Alors je réapprends à les employer ,voila.

[Montparnasse]

Comme d'habitude, je relève ce que j'ai préféré :

Dans ma mémoire me reviennent
Les bouquets de fleurs d'une robe
Chatoyantes couleurs de sienne