Où le temps perdu des nuits grises
Obscurcit d’un voile troublant
La joie que l’aube avait promise.
Y a des matins trop froids, trop vieux,
Où les gens qu’on croise en chemin
N’ont plus de flamme dans les yeux
Pour les mener au lendemain.
Y a des matins de morne peine
Où l’on devine bien trop tôt
Que l’on finira la semaine
Le crâne pris dans un étau.
Ces matins sans espoir,
Pourquoi faut-il donc que mon cœur
Veuille les peindre chaque soir
En cent mille couleurs ?
