Poésies (mont)parnassiennes

En vers ou en prose !
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Montparnasse
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Re: Poésies (mont)parnassiennes

Message par Montparnasse »

Quoy ? qu'est-ce que cecy, ma Mignonne, es-tu folle ?
Ne te mocques-tu point ? penses-tu appaiser
L'audace de mon feu par un simple baiser,
D'un gracieux regard, d'une douce parolle ?

Ni pour la compagnie, il faut que je t'accolle,
Ne crains qu'on le descouvre, on ne peut l'adviser,
Selon qu'il me plaist ore avec toy deviser
Assis sur ceste chaire aggreablement molle.

Puis chacun parle à part s'entretenant tout bas,
Faisons ainsi afin qu'on ne s'en doute pas,
Prenons l'occasion qui douce nous saluë.

Là feignant d'admirer ton bel entendement,
Te serrant pres de moy j'hausseray vistement
Ton linge delié par ta juppe fenduë.

(Marc de Papillon, 1555-1599)
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Loustic
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Re: Poésies (mont)parnassiennes

Message par Loustic »

Le français a déjà était sérieusement simplifié. Les erreurs que nous fustigeons aujourd'hui, seront certainement le langage courant dans un proche avenir !
Le nègre en littérature c'est un blanc qui travaille au noir pour un écrivain marron ! (Popeck)
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Re: Poésies (mont)parnassiennes

Message par Montparnasse »

Chanson

Sus debout la merveille des belles.
Allons voir sur les herbes nouvelles
Luire un émail dont la vive peinture
Défend à l'art d'imiter la nature.

L'air est plein d'une haleine de roses,
Tous les vents tiennent leurs bouches closes,
Et le soleil semble sortir de l'onde
Pour quelque amour plus que pour luire au monde.

On dirait à lui voir sur la tête
Ses rayons comme un chapeau de fête,
Qu'il s'en va suivre en si belle journée,
Encore un coup la fille du Pénée.

Toute chose aux délices conspire
Mettez-vous en votre humeur de rire,
Les soins profonds d'où les rides nous viennent,
A d'autres ans qu'aux vôtres appartiennent.

Il fait chaud mais un feuillage sombre
Loin du bruit, nous fournira quelque ombre,
Où nous ferons parmi les violettes
Mépris de l'ambre et de ses cassolettes.

Près de nous sur les branches voisines,
Des genêts, des houx, et des épines,
Le rossignol déployant ses merveilles
Jusqu'aux rochers donnera des oreilles.

Et peut-être à travers des fougères
Verrons-nous de bergers à bergères,
Sein contre sein, et bouche contre bouche,
Naître et finir quelque douce escarmouche.

C'est chez eux qu'amour est à son aise
Il y saute, il y danse, il y baise,
Et foule aux pieds les contraintes serviles,
De tant de lois qui le gênent aux villes.

Ô qu'un jour mon âme aurait de gloire
D'obtenir cette heureuse victoire,
Si la pitié de mes peines passées
Vous disposait à semblables pensées !

Votre honneur le plus vain des idoles,
Vous remplit de mensonges frivoles,
Mais quel esprit que la raison conseille,
S'il est aimé ne rend point de pareille ?

(François de Malherbe, 1555-1628)
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Re: Poésies (mont)parnassiennes

Message par Montparnasse »

Loustic a écrit :Le français a déjà était sérieusement simplifié. Les erreurs que nous fustigeons aujourd'hui, seront certainement le langage courant dans un proche avenir !
Oui, mais parfois, c'est le contraire. Des accents qui sont venus sur le tard, souvent au détriment d'un s qui suivait. Exemples : inegal, ame, brusle, enpesche, estre, meslans, etc. On tente maintenant de les faire repartir.
Au XVIème, XVIIème, les régionalismes sont encore importants. Le français comme langue nationale n'existe pas, même à l'écrit. La Pléiade, qui lui est pourtant contemporaine, n'écrit pas comme l'Ecole lyonnaise.
A partir de Malherbe, la langue utilisée est parfaitement lisible par un Français d'aujourd'hui, pour peu qu'il en comprenne le sens.
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Re: Poésies (mont)parnassiennes

Message par Montparnasse »

La Belle Gueuse

Ô que d'appas en ce visage
Plein de jeunesse et de beauté
Qui semblent trahir son langage,
Et démentir sa pauvreté !

Ce rare honneur des orphelines
Couvert de ces mauvais habits,
Nous découvre des perles fines
Dans une boîte de rubis.

Ses yeux sont des saphirs qui brillent,
Et ses cheveux qui s'éparpillent,
Font montre d'un riche trésor :

A quoi bon sa triste requête,
Si pour faire pleuvoir de l'or
Elle n'a qu'à baisser la tête.

(Tristan L'Hermite, 1601-1655)
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Re: Poésies (mont)parnassiennes

Message par Montparnasse »

Ode imitée de plusieurs psaumes et composée par l'auteur huit jours avant sa mort

J'ai révélé mon coeur au Dieu de l'innocence ;
Il a vu mes pleurs pénitents.
Il guérit mes remords, il m'arme de constance ;
Les malheureux sont ses enfants.

Mes ennemis, riant, ont dit dans leur colère :
« Qu'il meure et sa gloire avec lui ! »
Mais à mon coeur calmé le seigneur dit en père :
« Leur haine sera ton appui.

« A tes plus chers amis ils ont prêté leur rage :
Tout trompe ta simplicité ;
Celui que tu nourris court vendre ton image
Noire de sa méchanceté.

« Mais Dieu t'entend gémir, Dieu vers qui te ramène
Un vrai remords né des douleurs ;
Dieu qui pardonne enfin à la nature humaine
D'être faible dans les malheurs.

« J'éveillerai pour toi la pitié, la justice
De l'incorruptible avenir ;
Eux-mêmes épureront, par leur long artifice,
Ton honneur qu'ils pensent ternir. »

Soyez béni, mon Dieu ! vous qui daignez me rendre
L'innocence et son noble orgueil ;
Vous qui, pour protéger le repos de ma cendre,
Veillerez près de mon cercueil !

Au banquet de la vie, infortuné convive,
J'apparus un jour, et je meurs.
Je meurs ; et, sur ma tombe où lentement j'arrive,
Nul ne viendra verser des pleurs.

Salut, champs que j'aimais ! et vous, douce verdure !
Et vous, riant exil des bois !
Ciel, pavillon de l'homme, admirable nature,
Salut pour la dernière fois !

Ah ! puissent voir longtemps votre beauté sacrée
Tant d'amis sourds à mes adieux !
Qu'ils meurent pleins de jours ! que leur mort soit pleurée !
Qu'un ami leur ferme les yeux !

(Nicolas Gilbert, 1750-1780)
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Re: Poésies (mont)parnassiennes

Message par Montparnasse »

Aube

Un immense frisson émeut la plaine obscure.
C’est l’heure où Pythagore, Hésiode, Epicure,
Songeaient ; c’est l’heure où, las d’avoir, toute la nuit,
Contemplé l’azur sombre et l’étoile qui luit,
Pleins d’horreur, s’endormaient les pâtres de Chaldée.
Là-bas, la chute d’eau, de mille plis ridée,
Brille, comme dans l’ombre un manteau de satin
Sur l’horizon lugubre apparaît le matin,
Face rose qui rit avec des dents de perles
Le bœuf rêve et mugit, les bouvreuils et les merles
Et les geais querelleurs sifflent, et dans les bois
On entend s’éveiller confusément les voix ;
Les moutons hors de l’ombre, à travers les bourrées,
Font bondir au soleil leurs toisons éclairées ;
Et la jeune dormeuse, entrouvrant son œil noir,
Fraîche, et ses coudes blancs sortis hors du peignoir,
Cherche de son pied nu sa pantoufle chinoise.

Louange à Dieu ! toujours, après la nuit sournoise,
Agitant sur les monts la rose et le genêt,
La nature superbe et tranquille renaît ;
L’aube éveille le nid à l’heure accoutumée,
Le chaume dresse au vent sa plume de fumée,
Le rayon, flèche d’or, perce l’âpre forêt ;
Et plutôt qu’arrêter le soleil, on ferait
Sensibles à l’honneur et pour le bien fougueuses
Les âmes de Baroche et de Troplong, ces gueuses !

(V. Hugo, Les Châtiments, 1853)
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Re: Poésies (mont)parnassiennes

Message par Montparnasse »

L'Isolement

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici, gronde le fleuve aux vagues écumantes,
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon,
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs,
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme, ni transports,
Je contemple la terre, ainsi qu'une ombre errante :
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : Nulle part le bonheur ne m'attend.

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières ?
Vains objets dont pour moi le charme est envolé ;
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Que le tour de soleil ou commence ou s'achève,
D'un œil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts ;
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire,
Je ne demande rien à l'immense univers.

Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux ?

Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire,
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour !

Que ne puis-je, porté sur le char de l'aurore,
Vague objet de mes vœux, m'élancer jusqu'à toi,
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore ?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.

Quand la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons ;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !

(A. de Lamartine)
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Re: Poésies (mont)parnassiennes

Message par Montparnasse »

Le Lac

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos :
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

« Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

« Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.

« Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

« Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! »

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grotte ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphir qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !

(A. de Lamartine)
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Re: Poésies (mont)parnassiennes

Message par Montparnasse »

A El***

Lorsque seul avec toi, pensive et recueillie,
Tes deux mains dans la mienne, assis à tes côtés,
J'abandonne mon âme aux molles voluptés
Et je laisse couler les heures que j'oublie ;
Lorsqu'au fond des forêts je t'entraîne avec moi,
Lorsque tes doux soupirs charment seuls mon oreille,
Ou que, te répétant les serments de la veille,
Je te jure à mon tour de n'adorer que toi ;
Lorsqu'enfin, plus heureux, ton front charmant repose
Sur mon genou tremblant qui lui sert de soutien,
Et que mes doux regards sont suspendus au tien
Comme l'abeille avide aux feuilles de la rose ;
Souvent alors, souvent, dans le fond de mon cœur
Pénètre comme un trait une vague terreur ;
Tu me vois tressaillir ; je pâlis, je frissonne,
Et troublé tout à coup dans le sein du bonheur,
Je sens couler des pleurs dont mon âme s'étonne.
Tu me presses soudain dans tes bras caressants,
Tu m'interroges, tu t'alarmes,
Et je vois de tes yeux s'échapper quelques larmes
Qui viennent se mêler aux pleurs que je répands.
« De quel ennui secret ton âme est-elle atteinte ?
Me dis-tu : cher amour, épanche ta douleur ;
J'adoucirai ta peine en écoutant ta plainte,
Et mon cœur versera le baume dans ton cœur. »

Ne m'interroge plus, ô moitié de moi-même !
Enlacé dans tes bras, quand tu me dis : Je t'aime ;
Quand mes yeux enivrés se soulèvent vers toi,
Nul mortel sous les cieux n'est plus heureux que moi !
Mais jusque dans le sein des heures fortunées
Je ne sais quelle voix que j'entends retentir
Me poursuit, et vient m'avertir
Que le bonheur s'enfuit sur l'aile des années,
Et que de nos amours le flambeau doit mourir !
D'un vol épouvanté, dans le sombre avenir
Mon âme avec effroi se plonge,
Et je me dis : Ce n'est qu'un songe
Que le bonheur qui doit finir.

(A. de Lamartine)
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