Re: Eux et moi
Publié : 21 février 2016, 17:44
Antigone Eyre a écrit :Je ne puis m'empêcher, quand je les observe, ce que je fais souvent, d'abhorrer leur rire et leur joie, d'abhorrer leur ignorence de mon mal-être grandissant, d'abhorrer leurs oreilles sourdes à mes hurlements silencieux, d'abhorrer leurs yeux aveugles aux perles transparentes qui roulent sur mes joues résultant de mes nerfs tendus et fatigués. Lorsque j'y pense mes mains se crispent, mes poings se ferment, mes ongles s'enfoncent dans ma paume jusqu'à percer ma peau et mes artères se gonflent jusqu'à couper ma respiration. Je vais jusqu'à me demander si ce mal-être ne fera pas rouler un jour sur mes joues des perles rouges de sang, qui seront je l'espère visibles contrairement aux perles sans plus aucune contenance émotionnelle qui ne cessent d'inonder mon visage. Je m'enferme seule loin d'eux, le plus loin d'eux que je le puis pour les empêcher de me tirer vers le bas en m'attirant dans leur cercle viscieux. Ces vipères. Je dérive, je deviens folle, je fais des propos paradoxaux en espérant qu'ils aient pitié de moi sans accepter cette pitié de leur part étant donné l'intérêt absolument inexistant qu'ils inspirent. Voilà que je ris, aux éclats, comme eux mais d'eux : je ris d'eux, de la détresse qu'ils m'inspirent tous autant qu'ils sont. La quête du bonheur absolu est mon unique but aujourd'hui, je ne le connaîtrai pas aujourd'hui mais cela viendra lorsque ma liberté de fréquentation sera véritable et qu'eux se rendront compte qu'ils mènent une vie ridicule.
C'est bien vu ! Extra-sensibilité d'une adolescente en pleine révolte, c'est un propos vraisemblable et bien senti. Quelques reproches : le verbe "abhorrer" ne devrait pas être répété, il se suffit à lui-même (c'est un mot fort) et il alourdit considérablement la première phrase. Je souligne quelques fautes visibles, j'ai pu en oublier (Internet me tue les yeux). Je trouve qu'il y a quelques lourdeurs dans les phrases, par exemple ici : " je fais des propos paradoxaux en espérant qu'ils aient pitié de moi sans accepter cette pitié de leur part étant donné l'intérêt absolument inexistant qu'ils inspirent" et là :" La quête du bonheur absolu est mon unique but aujourd'hui, je ne le connaîtrai pas aujourd'hui mais cela viendra lorsque ma liberté de fréquentation sera véritable et qu'eux se rendront compte".
Malgré ces défauts, il y a une extrême sensibilité. C'est un bon point de départ.