Le Spleen de Paris

Deux pages à six mains ? Serait-ce amusant ?

Si chacun garde son style et n'est pas soumis à des tas de contraintes drastiques, pourquoi pas ? Je goûte peu les sujets à fortes contraintes, ça finit par casser l'imagination...

Bof, à quatre mains, c'est déjà un défi !

Une idée de roman : il y a deux ou trois ans, j'avais lu dans la presse qu'un célèbre cuisinier (quelle nationalité ?), en voyage en Russie, avait perdu son carnet de recettes. C'était un carnet dans lequel il consignait, par écrit, ses meilleures recettes, c'est à-dire les siennes, héritage d'un savoir-faire familial et tenu au secret par plusieurs générations. Il avait offert une forte récompense à ce moment-là. Je ne sais pas ce qu'est devenue cette affaire... mais ça ferait une bonne petite nouvelle...

Il y a quinze jours, j'ai lu dans la presse qu'un cambrioleur, en Bretagne, avait été détecté puis arrêté... à cause d'un accordéon. En effet, le voleur s'était introduit chez un musicien dont l'instrument (un accordéon diatonique) était posé par terre. Le brigand s'est pris tout bêtement les pieds dedans ! Ca fait du bruit un accordéon qu'on réveille la nuit !

Oui, quand j'étais petit, j'avais un voisin qui en jouait. Et je disais à ma mère : « ils font du bruit les vasoins ! » J'avais un peu de mal avec ce mot...

Autre idée : je connais une amie qui a entendu une de ses amies raconter qu' elle était l'amie d'une dame très pieuse et que cette chrétienne engagée depuis toujours était mère et grand-mère d'une dynastie de chrétiens catholiques extrêmement investis. Cette dame (l'amie de l'amie) fréquentait assidûment les édifices pieux comme il se doit et était bénévole, aux côtés de son mari, à Lourdes, lors du pèlerinage annuel. Ses activités d'animatrice à la cathéchèse et aide au cathéchisme l'occupaient pleinement. Donc, c'était une femme très pieuse comme je l'ai souligné. Seule ombre au tableau, une de ses petites filles se révéla, très tôt, être le vilain petit canard de la famille. C'est très jeune que cette enfant refusa de croire au dogme de la famille (nombreuse) dont elle était issue. Elle n'avait cesse de railler, en grandissant, que tout ceci (la foi pour résumer) ne servait à rien. Les joutes étaient nombreuses et avec le temps, se révélèrent invivables. Majeure, la jeune fille contestataire quitta la sainte famille pour mener la vie d'athée dont elle avait toujours rêvée.

Il y a quelques mois, la vieille dame en question est décédée... Devinez de quelle manière ? C'est simple : elle a glissé sur des marches qui menait à la sacristie : sa tête a violemment heurté l'autel en marbre, elle est morte sur le coup.
Je ne sais pas de quelle manière l'a appris sa petite-fille ni même comment elle a réagi mais je trouve le sujet intéressant à traiter dans une narration. Une satire ? Oui, certainement...

Tu peux aussi prendre le contre-pied de la satire et voir ça comme un signe de Dieu, une volonté divine, une intention (impénétrable). Je trouve cet angle plus surprenant, moins attendu.

Pourquoi pas en chutant, le front sur le clou clouant les pieds sur la croix. Sacrilège ?

J'avoue, je ne suis pas croyante. J'ai du mal à croire ! Écrivez sur autre chose, n'empruntez pas le chemin de ma religion, il ne mène nulle part ! Si ce n'est à me satisfaire de ce que j'ai sans envier les voyants qui vivent les yeux ouverts, sans rien voir.

Liza a écrit :Pourquoi pas en chutant, le front sur le clou clouant les pieds sur la croix. Sacrilège ?

Je n'avais pas idée de faire dans le roman noir ! smiley rire

Ce qui m'épate dans cette histoire, c'est qu'elle est vraie. Parfois, dans les films ou les livres, on voit, on lit des choses qui nous semblent n'appartenir qu'à une fiction. Eh bien non ! la réalité est encore plus abrupte... Les romanciers le disent tous et Maupassant a été le premier à ériger la réalité en credo, fondement de son esthétique littéraire... Mais je suis toujours aussi surprise de ce que peut offrir la réalité à la fiction.