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Re: Frontières
Publié : 22 août 2016, 10:05
par Liza
Je ne sais pas si les habitants des grandes villes ou de la région parisienne ont compris le sens que nous donnons à l'expression « faite braire les quetons ». Elle a le même sens sens que la vôtre, nous l'exprimons différemment.
Nous pouvons traduire ce langage campagnard par « faire rire ou parler les ânes ». Dans la brousse âne est le mot courtois qui remplace relou ou macho.
Ce qui ne rend pas le traitement verbal équivoque adressé aux filles meilleur ou différent. Le sentiment d'être un objet subsiste.
Être un garçon me tente souvent pour la simple raison que je n'aurai pas à prouver deux fois plus pour mériter la même note. Pourtant je l'affirme, nous sommes de meilleurs sujets qu'eux, même si nous n'avons pas d'attribut de complément verbal à afficher.
Re: Frontières
Publié : 22 août 2016, 13:21
par romithefox
Servane a un deuxième talent après l'écriture, uriner debout, j'admire
Liza, tu parles très bien au nom des campagnards ! Et oui, ce serait souvent plus facile, même dans le monde du travail qui nous attend !
Re: Frontières
Publié : 22 août 2016, 15:24
par Montparnasse
Un autre point de vue :
Le personnage qui parle est féminin mais bien sûr, en arrière plan, c'est l'opinion de l'auteur qui s'exprime...
Les jeunes femmes, mon ami, sont égoïstes, petites, sans amitié vraie, elles n'aiment qu'elles, elles vous sacrifieraient à un succès. D’ailleurs, toutes veulent du dévouement, et votre situation exigera qu’on en ait pour vous, deux prétentions inconciliables. Aucune d’elles n’aura l’entente de vos intérêts, toutes penseront à elles et non à vous, toutes vous nuiront plus par leur vanité qu’elles ne vous serviront par leur attachement ; elles vous dévoreront sans scrupule votre temps, vous feront manquer votre fortune, vous détruiront de la meilleure grâce du monde. Si vous vous plaignez, la plus sotte d’entre elles vous prouvera que son gant vaut le monde, que rien n’est plus glorieux que de la servir. Toutes vous diront qu’elles donnent le bonheur, et vous feront oublier vos belles destinées : leur bonheur est variable, votre grandeur sera certaine. Vous ne savez pas à quel art perfide elles s'y prennent pour satisfaire leurs fantaisies, pour convertir un goût passager en un amour qui commence sur la terre et doit se continuer au ciel. Le jour où elles vous quitteront, elles vous diront que le mot « je n'aime plus » justifie l'abandon, comme le mot « j'aime » excusait leur amour, que l'amour est involontaire. Doctrine absurde, cher ! Croyez-le, le véritable amour est éternel, infini, toujours semblable à lui-même ; il est égal et pur, sans démonstrations violentes ; il se voit en cheveux blancs, toujours jeune de cœur.
(H. de Balzac, Le Lys dans la vallée, 1835)
Re: Frontières
Publié : 22 août 2016, 17:25
par romithefox
1835... Apparemment, ça n'a jamais été facile d'être une femme ! Une blessure amoureuse sûrement, ce qui ne justifie en rien ses propos.
Re: Frontières
Publié : 22 août 2016, 17:31
par Liza
Et les hommes sont de grands saints, francs, honnêtes, généreux pas narcissiques ni machos...
Ma vessie devait servir de lanterne à cette époque...
Re: Frontières
Publié : 22 août 2016, 18:43
par Aureplume
Un macho ce Balzac ?
Ne tombons pas dans les clichés. Des femmes il y en a des laides à l'intérieur, sûrement autant que les hommes d'ailleurs.
Ce qui les rend enclin a être peut être moins bête en moyenne que la gent masculine, c'est la compassion que fait naître leurs conditions : on dit que les pauvres sont plus généreux. Les femmes elles aussi souffrent plus que les hommes, elles en tirent une force et une maturité.
Ceci-dit, je n'aime pas être mis dans le panier des abrutis. Je conçois que des hommes aient pu vous décevoir, vous humilier ou vous faire peur. Mais vous devez bien avoir des amis masculins, des gens de ce sexe bête qui sont aussi gentils et intelligents que d'autres femmes.
Vous avez bien aussi dans votre entourage des filles qui ne sont que méchanceté et laideur. Bref : un être humain est un être humain, son sexe ne saurait le définir. Tout est bien plus complexe.
Faire pipi debout c'est pratique, mais ce n'est pas pour cette raison que je voudrai garder ma place en tant que mec. J'aime bien ce que je suis, la vie dans mon corps d'homme et je n'ai pas la sensation d'avoir une cervelle de bulot malgré ma condition de mec.
Re: Frontières
Publié : 22 août 2016, 18:55
par Montparnasse
CQFD
Re: Frontières
Publié : 22 août 2016, 20:08
par Aureplume

Ceci-dit ton voisin du 4eme n'a pas été élu comme porte-parole officiel de genre masculin donc tout va bien

Re: Frontières
Publié : 22 août 2016, 20:17
par Liza
Ce que je souhaitais souligner avec plus ou moins de bonheur : certains bonhommes sont vraiment lourds.
Qu'ils soient jeunes ou plus âgés, ou c'est moi qui les attire, possible.
Je remarque un mec seul, même baratineur, est plus sympa, lorsqu'ils sont plusieurs, une sorte de rivalité s'installe, un jeu à celui qui nous cassera le plus les pieds. Suis-je la seule ? dans ce cas j'ai matière à me désespérer.
Et encore, je réponds à coups de canne.
Re: Frontières
Publié : 22 août 2016, 21:23
par Aureplume
Ce smiley est génial !
Il va bien à Servanne et ses upercuts verbaux

!
Que ce soit pour le voisin de Servanne ou pour les lourdeaux de Liza : je sais bien que ces individus existent, il y en a énormément !
Mais sans entrer dans les statistiques, je suis sûr que ce n'est pas la majorité des hommes qui se comportent comme ça

.
Oh mais les filles en groupe sont aussi plus bêtes que seules ! De vrais pestes pour certaines
