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Re: Blind test littérature !
Publié : 26 mars 2016, 17:36
par Liza
Plutôt un auteur romantique ou réaliste ?
C'est à cette question que je répondais en disant : je pense les deux.
C'est un sujet de Loustic auquel j'ai répondu, je suis désolée.
Il est urgent de "nous séparer", encore trois semaines, le bois va m'entourer, c'est certain !
J'en ai marre, je cherche ma réponse, sans la trouver, elle est toujours au début d'une nouvelle page !
Re: Blind test littérature !
Publié : 26 mars 2016, 18:34
par Montparnasse
Dona a écrit :JE crois que j'ai trouvé la fonction
centrer ! A droite de Youtube !
[align=]Et Montp', je crois que c'est à toi de lancer un nouvel extrait !!

[/align]
Mais je n'ai pas l'impression que je fais comme il faut...
Si tu ne précises pas la position devant align=, ça ne risque pas de marcher. Voir ma réponse sur le tchat et l'aide sur la balise (à quoi ça sert que je me fatigue à remplir ce champ

)
à gauche
au centre
à droite
Sinon, je réfléchis. Mais je n'ai pas mes bouquins ici. Une bonne nuit de sommeil et j'aurai trouvé.

Re: Blind test littérature !
Publié : 26 mars 2016, 18:42
par Montparnasse
Il est urgent de "nous séparer", encore trois semaines, le bois va m'entourer, c'est certain !
Voilà une phrase lizesque, c'est-à-dire fantastique et mystérieuse, que mon pauvre cerveau ne parvient pas à décoder.
Re: Blind test littérature !
Publié : 26 mars 2016, 18:58
par Liza
Ça c'est parce que tu n'as pas lu Le souffleur dans Récit.
Avec un épisode dans la vue, le fil tu as perdu !
Re: Blind test littérature !
Publié : 26 mars 2016, 19:32
par Dona
Liza a écrit :Ça c'est parce que tu n'as pas lu Le souffleur dans Récit.
Avec un épisode dans la vue, le fil tu as perdu !
Moi j'ai lu ! Et j'ai compris !
sourire sourire
Re: Blind test littérature !
Publié : 26 mars 2016, 21:28
par Montparnasse
Moi j'ai lu et je n'ai pas compris ! Pourquoi faut-il te mettre en bière dans 3 semaines ?
Re: Blind test littérature !
Publié : 26 mars 2016, 23:03
par Liza
À force de tousser, j’étais pâle et épuisée, mon entourage prévoyait, ironiquement, ma fin prochaine pour me remonter le moral. Je sais, entre-nous, l’humour est parfois limite.
C’était une mise en boîte. Chacun profitait de la situation pour m’obliger à me lancer dans une diatribe vengeresse me faisant oublier la toux.
J’ai répondu en choisissant le bois de la boîte « à bijoux » que je souhaitais pour me libérer… de leurs bêtises.
Toutefois être considérée comme un bijou flatte mon ego.
Je te rassure, tantôt j’ai somnolé sur le clavier, mais je ne tousse plus. J’ai compris la leçon, la prochaine fois, je ferai fi de la coquetterie en m’habillant chaudement.
Re: Blind test littérature !
Publié : 27 mars 2016, 21:25
par Montparnasse
Voilà, mon extrait (j'en ai d'autres en réserve si vous séchez, mais je ne crois pas que vous sécherez)
Il s’éveilla tard le lendemain, après un
sommeil agité qui ne l’avait point reposé. Il
s’éveilla sombre, de très méchante humeur et
regarda sa mansarde avec dégoût. C’était un tout
petit réduit qui n’avait pas plus de six pas de
longueur et présentait l’aspect le plus pitoyable
avec son papier jaunâtre, poudreux et qui se
décollait par plaques, si bas de plafond qu’un
homme à peine au-dessus de la moyenne devait
s’y sentir mal à l’aise et craindre sans cesse de
s’y cogner. L’ameublement était en rapport avec
le local : il se composait de trois vieilles chaises,
plus ou moins boiteuses, d’une table peinte
placée dans un coin, sur laquelle traînaient
quelques cahiers et des livres si empoussiérés
qu’on pouvait deviner, rien qu’à les voir, qu’ils
n’avaient pas été touchés depuis longtemps ;
enfin, d’un grand divan biscornu qui occupait
presque toute la longueur et la moitié de la
largeur de la pièce et était recouvert d’une
indienne qui s’en allait en lambeaux.
Re: Blind test littérature !
Publié : 29 mars 2016, 21:26
par Dona
On dirait du Kafka, genre "La Métamorphose" ou bien...
Re: Blind test littérature !
Publié : 29 mars 2016, 21:42
par Montparnasse
Non, ce n'est pas Kafka. C'est un peu avant. Oeuvre du XIXème. Deuxième extrait :
« Ce n’est pas tout à fait ainsi que je me suis
exprimé, commença-t-il d’un ton simple et
modeste. Je vous avoue d’ailleurs que vous avez
reproduit à peu de chose près ma pensée ; vous
l’avez même, si vous y tenez, reproduite fort
exactement (il semblait éprouver un certain
plaisir à l’admettre). La seule différence est que
je n’insinue pas, comme vous me le faites dire,
que les hommes extraordinaires sont tenus de
commettre toutes sortes de crimes. Il me semble
qu’un article écrit dans ce sens n’aurait jamais été
publié. J’ai seulement insinué que l’homme
« extraordinaire » a le droit, pas le droit légal,
naturellement, mais le droit moral de permettre à
sa conscience de franchir... certains obstacles et
cela seulement dans le cas où l’exige la
réalisation de son idée (bienfaisante peut-être
pour l’humanité tout entière). Vous prétendez que
mon article manque de clarté. Je suis prêt à vous
l’expliquer de mon mieux. Je ne me trompe peut-
être pas en supposant que tel est votre désir. Eh
bien, soit ! D’après moi, si les découvertes de
Kepler et de Newton n’avaient pu, par suite de
certaines circonstances, parvenir à l’humanité que
moyennant le sacrifice d’une, de cent vies
humaines ou même davantage, capables de leur
faire obstacle, Newton aurait eu le droit, et bien
plus le devoir, de les supprimer afin de permettre
la diffusion de ses découvertes dans le monde
entier. Il n’en résulte pas le moins du monde que
Newton avait le droit d’assassiner n’importe qui à
son gré ou de commettre tous les jours des vols
au marché. Dans le reste de mon article, j’insiste,
si je m’en souviens bien, sur cette idée que tous
les législateurs et les guides de l’humanité, à
commencer par les plus anciens, pour continuer
par les Lycurgue, les Solon, les Mahomet, les
Napoléon, etc., tous, jusqu’aux derniers, ont été
des criminels, car, en promulguant de nouvelles
lois, ils violaient, par cela même, les anciennes
qui avaient été jusque-là fidèlement observées par
la société et transmises de génération en
génération, et parce qu’ils n’avaient point reculé
devant les effusions de sang (de sang innocent et
parfois héroïquement versé pour défendre les
anciennes lois) pour peu qu’ils en aient eu besoin.
C'est amusant, parce que cette thèse a été développé (reprise presque point par point) dans un film d'Hitchcock, "La Corde", qui est passé hier soir, alors que j'avais déjà choisi mes extraits. Oui, il a repris exactement l'idée du roman, un siècle plus tard.