Le Spleen de Paris

"fourmillement d'étoiles" est une image rimbaldienne très connue.

Oui mais à quoi correspond-elle ici ?

A une sensation, à une image, à une sonorité, à un agencement qui est propre à la poésie... si elle est réussie, ce que j'espère.

En poésie, il faut renoncer à expliquer. Il faut sentir : c'est une faculté qui est comparable à une corde pour un instrument de musique. Parfois, cette corde vibre, parfois non. En ce qui me concerne, je ne suis pas sensible à tous les textes. Par exemple, j'apprécie peu Les Illuminations de Rimbaud, la poésie de Mallarmé et encore moins celle de Paul Valéry, même si j'ai un immense respect pour le travail extrêmement sincère de ces trois auteurs. Tout ce que je peux dire, c'est que mon travail aussi a été des plus sincères pour La Forêt.

Dona a écrit :Par un suprême effort, nous décidons de reprendre notre marche.
Mais dès nos premiers mouvements sur le sol,
Nous constatons que sa surface n'est ni solide ni continue.
Le terrain semble formé d'éléments disjoints et glissants
Qui ne nous permettent pas de progresser aisément.

(dans cette strophe, j'ai l'impression de rentrer dans un Carnet de bord, c'est trop descriptif, le charme de la poésie est rompu)

La Forêt n'est pas une poésie. Elle aurait plus sa place dans "Récit", c'est dans cet esprit que je l'ai conçue, mais je la laisse ici parce qu'elle fait partie d'un ensemble.

C'est une sacrée aventure et les appréhensions que l'on a tous, dans ce genre d'univers, sont vraiment bien exploitées!

Chacun lecteur peut percevoir un texte différemment mais, à mon sens, La Forêt n'est pas une aventure ou une simple randonnée en forêt, c'est avant tout un voyage intérieur, un parcours initiatique, émaillé d'éléments fantastiques.

Montparnasse a écrit :

C'est une sacrée aventure et les appréhensions que l'on a tous, dans ce genre d'univers, sont vraiment bien exploitées!

Chacun lecteur peut percevoir un texte différemment mais, à mon sens, La Forêt n'est pas une aventure ou une simple randonnée en forêt, c'est avant tout un voyage intérieur, un parcours initiatique, émaillé d'éléments fantastiques.

Oui, ça, on le comprend. Mais je ne suis pas sûre qu'on le comprenne si facilement. A mon avis, quelques indications en plus, pour nous éclairer, seraient les bienvenus!:)

Je veux que ça reste un peu mystérieux. Les femmes aiment bien le mystère en général La Forêt date du mois de juin 2015 (à peu près, je n'écris jamais les dates), mes souvenirs s'estompent... C'est très pratique.
Pour les étoiles, regarde, c'est limpide :

Nos pas écrasent un fourmillement d'étoiles :
Ce sont des ossements et des crânes :
Les reliefs acérés d'un repas cannibale ;

Les étoiles se sont les ossements pulvérisés des squelettes. Mais on peut très bien ne pas chercher le sens de tout ça. Tu es trop rationnelle. Je ne le suis pas quand j'écris ce genre de texte. Est-ce que "Dream On" est parfaitement clair pour toi ? C'est totalement onirique, du début à la fin. Et je ne comprends pas mes rêves.
"Le Cimetière Marin" me convient très bien sans en comprendre le moindre mot. Il y a des poésies de Mallarmé que j'aime beaucoup et pourtant leur sens m'échappe complètement. "Le Bateau ivre" est à la frontière du rationnel et de l'irrationnel, mais ça ne me gêne pas le moins du monde.
Quant aux perroquets, je m'y attendais. Je ne peux pas te l'expliquer. C'est psychanalytique. Un souvenir d'enfance, un rêve qui resurgit ? Quand j'étais gamin, j'avais un perroquet. J'ai été élevé par ma mère et ma grand-mère. C'est l'oeil de ces animaux qui est à l'origine de mon trouble. Je ne peux pas t'en dire plus. Nerval, je crois, fait aussi ce lien entre perroquets et grands-parents.

Bon, je n'ai rien changé. Tu sais comme je suis têtu... Ca ne veut pas dire que je ne changerai jamais rien. A la 327ème lecture, quand j'aurai 111 ans, peut-être ? qui sait ? je ne pourrai résister ?
Jeudi prochain, le plus court succédera au plus long : 7 quatrains + 1 vers. Ni plus ni moins. Vieux style. Rimé. C'est un dialogue, j'ai mis des guillemets. J'ai vu ça quelque part. Vous (Dona/Liza), qui êtes si savantes, me direz si ça se fait.

A jeudi !

Montparnasse a écrit :Bon, je n'ai rien changé. Tu sais comme je suis têtu... Ca ne veut pas dire que je ne changerai jamais rien. A la 327ème lecture, quand j'aurai 111 ans, peut-être ? qui sait ? je ne pourrai résister ?
Jeudi prochain, le plus court succédera au plus long : 7 quatrains + 1 vers. Ni plus ni moins. Vieux style. Rimé. C'est un dialogue, j'ai mis des guillemets. J'ai vu ça quelque part. Vous (Dona/Liza), qui êtes si savantes, me direz si ça se fait.

A jeudi !

Eh bé oui ! Le Jeudi c'est ...? !

Ravioli ! Euh, non, Camille ! La première de mes héroïnes.

J'ai créé des raccourcis vers mes poèmes au début du fil. Pour les premiers, ce n'est pas possible parce qu'ils ne sont pas scindés. Donc, ça commence avec "Frégate".

Je vous conseille tous de faire pareil avec vos textes ou vos extraits s'ils se trouvent dans le même fil. Il suffit de copier les liens qui sont sous les titres de vos messages.

J'ai complété l'archive avec "La Forêt". A demain, pour "Camille" !