La Momie
Publié : 07 février 2016, 14:37
La Momie
L’émoi est général. En région parisienne, on comptait quarante-cinq mille malades hier, un million six cent mille aujourd’hui. Le plan d’urgence est lancé. L’avion présidentiel a déposé le chef de l’État à Toulon, où il a embarqué aussitôt sur le sous-marin nucléaire Le Terrible pour se mettre à l’abri d’une possible contamination.
Les malades souffrent d’un mal de ventre atroce et éprouvent des difficultés à respirer. Le pays entier est sous le choc. Un chercheur un peu dingue affirme, à qui veut l’entendre, détenir le remède à ce mal. Ce qui ne manque pas d’atteindre les oreilles des groupes de l’opposition. L’un d’eux charge la superwoman Sloane, une jolie et mince brunette aux yeux marron, de récupérer coûte que coûte ce médicament.
Le « savant » travaille pour le musée national où il restaure des toiles anciennes, son laboratoire de fortune se trouve dans la cour de l’un d’eux. Ce bâtiment est une vraie forteresse. Il est impossible d’y entrer quand il est fermé. Sloane décide de s’y laisser enfermer. Peu avant la fermeture, elle se cache dans les toilettes du personnel et s’entortille de bandes Velpeau qu’elle a préalablement noircies dans de la cendre pour les vieillir. Ensuite, elle se glisse dans la salle égyptienne, toute proche du local du chimiste.
Lors de la tournée avant la fermeture, le gardien jette un coup d’œil rapide dans la salle et la confond avec les momies. Aussitôt elle se glisse dans le conduit de ventilation et gagne le « laboratoire », censé abriter le remède miraculeux. Elle y arrive difficilement. Le local est rempli de tuyaux, de conduits et de vannes bricolés avec les moyens du bord.
Dans le fond de la pièce trône un coffre-fort en haut de quelques marches. Il est un peu bizarre, au-dessus est installé un groupe de réfrigération et le thermomètre indique trois degrés. Sloane utilise un des deux crayons d’explosif qu’elle a apportés pour ouvrir la porte. Le coffre ne contient qu’une boîte isotherme environ de la taille d’un kilo de sucre en morceaux.
Grosse difficulté, elle doit laisser la boîte au frais. Elle s’installe sur la chaise de bureau et somnole en attendant le matin pour sortir. Elle est tirée de son sommeil par des aboiements féroces. Elle bondit sur ses pieds, s’empare de la boîte et court vers la ventilation en tenant tête aux chiens accrochés à la robe qu’elle a enfilée et aux bandelettes, restées dessous, pour la retenir. Affolée par la peur de finir dévorée, elle parvient à remonter dans la gaine.
Le laboratoire de santé publique rend son verdict dans la matinée. L’épidémie n’en est pas une ! C’est une intoxication alimentaire provoquée par l’eau provenant d’un mauvais fonctionnement des traitements assainissants. Sloane a eu la peur de sa vie pour rien ! Ses employeurs analysent le contenu de la boîte. C’est de l’eau distillée additionnée de quelques produits parfaitement inactifs et inoffensifs.
Mes amis de plumes gentiment, sur mes mots ont tiré la chasse. La critique acceptant, je le reconnais, c’est flagrant. Mon histoire d’eau manque de chute.
Liza
L’émoi est général. En région parisienne, on comptait quarante-cinq mille malades hier, un million six cent mille aujourd’hui. Le plan d’urgence est lancé. L’avion présidentiel a déposé le chef de l’État à Toulon, où il a embarqué aussitôt sur le sous-marin nucléaire Le Terrible pour se mettre à l’abri d’une possible contamination.
Les malades souffrent d’un mal de ventre atroce et éprouvent des difficultés à respirer. Le pays entier est sous le choc. Un chercheur un peu dingue affirme, à qui veut l’entendre, détenir le remède à ce mal. Ce qui ne manque pas d’atteindre les oreilles des groupes de l’opposition. L’un d’eux charge la superwoman Sloane, une jolie et mince brunette aux yeux marron, de récupérer coûte que coûte ce médicament.
Le « savant » travaille pour le musée national où il restaure des toiles anciennes, son laboratoire de fortune se trouve dans la cour de l’un d’eux. Ce bâtiment est une vraie forteresse. Il est impossible d’y entrer quand il est fermé. Sloane décide de s’y laisser enfermer. Peu avant la fermeture, elle se cache dans les toilettes du personnel et s’entortille de bandes Velpeau qu’elle a préalablement noircies dans de la cendre pour les vieillir. Ensuite, elle se glisse dans la salle égyptienne, toute proche du local du chimiste.
Lors de la tournée avant la fermeture, le gardien jette un coup d’œil rapide dans la salle et la confond avec les momies. Aussitôt elle se glisse dans le conduit de ventilation et gagne le « laboratoire », censé abriter le remède miraculeux. Elle y arrive difficilement. Le local est rempli de tuyaux, de conduits et de vannes bricolés avec les moyens du bord.
Dans le fond de la pièce trône un coffre-fort en haut de quelques marches. Il est un peu bizarre, au-dessus est installé un groupe de réfrigération et le thermomètre indique trois degrés. Sloane utilise un des deux crayons d’explosif qu’elle a apportés pour ouvrir la porte. Le coffre ne contient qu’une boîte isotherme environ de la taille d’un kilo de sucre en morceaux.
Grosse difficulté, elle doit laisser la boîte au frais. Elle s’installe sur la chaise de bureau et somnole en attendant le matin pour sortir. Elle est tirée de son sommeil par des aboiements féroces. Elle bondit sur ses pieds, s’empare de la boîte et court vers la ventilation en tenant tête aux chiens accrochés à la robe qu’elle a enfilée et aux bandelettes, restées dessous, pour la retenir. Affolée par la peur de finir dévorée, elle parvient à remonter dans la gaine.
Le laboratoire de santé publique rend son verdict dans la matinée. L’épidémie n’en est pas une ! C’est une intoxication alimentaire provoquée par l’eau provenant d’un mauvais fonctionnement des traitements assainissants. Sloane a eu la peur de sa vie pour rien ! Ses employeurs analysent le contenu de la boîte. C’est de l’eau distillée additionnée de quelques produits parfaitement inactifs et inoffensifs.
Mes amis de plumes gentiment, sur mes mots ont tiré la chasse. La critique acceptant, je le reconnais, c’est flagrant. Mon histoire d’eau manque de chute.
Liza