La voiture rouge
Publié : 08 février 2016, 23:35
La voiture rouge
L’autre jour, sur le trottoir avec mon bébé dans la poussette, j’attendais une accalmie dans la circulation pour traverser la rue. Une gamine m’a interpellée en se jetant sur moi, tout affolée.
— Madame, Madame, ne restez pas là, j’ai vu une voiture foncer sur vous et écraser votre enfant. J’ai fermé les yeux, pour ne pas voir. Quand je les ai rouverts, vous étiez toujours à la même place à attendre devant le passage piéton. J’ai dû me tromper !
— Allons, ce n’est rien, tu vois, nous allons bien, dis-je à la petite.
La fillette était réellement terrifiée. Je l’ai rassurée comme j’ai pu avec quelques mots gentils.
— Je vous le jure, Madame, j’ai tout vu, la voiture était rouge.
Je fus rassurée, aucune voiture rouge n’était en vue, la rue était calme et l’abribus éloigné de plus de cent mètres. Toujours bouleversée, surprise par mon calme la fille s’est éloignée en me jetant des regards apeurés.
Un après-midi, j’attendais à l’arrêt de bus, assise sur le banc, tout en berçant la poussette de bébé, je parcourais un magazine. Dans un rugissement de moteur, un véhicule a surgi à vive allure au carrefour. Au milieu d'un grincement de pneus assourdissant, je me suis éloignée d’un bond en tirant la poussette. Après une folle embardée, le fourgon a pulvérisé l’abribus et le siège que je venais de quitter.
Pourquoi ai-je bondi ? C’était une fourgonnette et elle était noire.
Je n’ose penser à mon état et celui de mon fils, si mon subconscient n’avait pas, malgré moi, enregistré cette folle histoire à laquelle je ne croyais franchement pas !
Comme quoi, il est parfois utile de sensibiliser notre esprit au pire, de cette façon, nous ne serons point déçus s’il n’arrive pas !
Liza
L’autre jour, sur le trottoir avec mon bébé dans la poussette, j’attendais une accalmie dans la circulation pour traverser la rue. Une gamine m’a interpellée en se jetant sur moi, tout affolée.
— Madame, Madame, ne restez pas là, j’ai vu une voiture foncer sur vous et écraser votre enfant. J’ai fermé les yeux, pour ne pas voir. Quand je les ai rouverts, vous étiez toujours à la même place à attendre devant le passage piéton. J’ai dû me tromper !
— Allons, ce n’est rien, tu vois, nous allons bien, dis-je à la petite.
La fillette était réellement terrifiée. Je l’ai rassurée comme j’ai pu avec quelques mots gentils.
— Je vous le jure, Madame, j’ai tout vu, la voiture était rouge.
Je fus rassurée, aucune voiture rouge n’était en vue, la rue était calme et l’abribus éloigné de plus de cent mètres. Toujours bouleversée, surprise par mon calme la fille s’est éloignée en me jetant des regards apeurés.
Un après-midi, j’attendais à l’arrêt de bus, assise sur le banc, tout en berçant la poussette de bébé, je parcourais un magazine. Dans un rugissement de moteur, un véhicule a surgi à vive allure au carrefour. Au milieu d'un grincement de pneus assourdissant, je me suis éloignée d’un bond en tirant la poussette. Après une folle embardée, le fourgon a pulvérisé l’abribus et le siège que je venais de quitter.
Pourquoi ai-je bondi ? C’était une fourgonnette et elle était noire.
Je n’ose penser à mon état et celui de mon fils, si mon subconscient n’avait pas, malgré moi, enregistré cette folle histoire à laquelle je ne croyais franchement pas !
Comme quoi, il est parfois utile de sensibiliser notre esprit au pire, de cette façon, nous ne serons point déçus s’il n’arrive pas !
Liza