La tour
Publié : 14 juin 2016, 08:16
Avançant à pas lents dans le gris marécage
Où la boue sous mes pieds pesait comme une enclume,
J’errais dans le tourment d’un vain pèlerinage
Dont les voies oubliées se perdaient dans la brume.
Aux confins du réel, je voulais échapper
A l’amer souvenir de tes mots assassins,
Mais leur écho mortel revenait me frapper
Et noyer mon désir dans la mare aux chagrins.
Les ombres du couchant s’allongeaient alentour
Quand je vis émerger d’un lambeau de brouillard
Le fantôme inquiétant d’une très haute tour
Dont les pierres luisaient dans un éclat blafard.
Des portes de la tour une triste complainte
S’échappait dans le soir et parlait à ma peine.
Pleurant sur mon amour et chassant toute crainte
Elle disait l’espoir de rêveries sereines.
Une mélancolie s’empara de mon cœur
Et me fit avancer vers le donjon livide.
Oublieux de la vie j’entrais à l’intérieur
Me laissant enfermer dans les pierres humides.
Hélas ma douce amie, que n’eussé-je plutôt
Succombé au chagrin dans le froid de la nuit !
Que n’eussé-je franchi le seuil de mon tombeau
Pour y trouver enfin le repos de l’oubli !
Me voici désormais prisonnier de ces lieux
Partageant le destin d’autres êtres maudits,
Condamné à jamais à rester parmi eux
Au bien triste festin des âmes engourdies.
Chaque nuit dans la tour la même mélopée
Résonne au rythme sourd de nos musiques creuses
Pour piéger à leur tour les esprits égarés
Qui pleurent leurs amours aux eaux marécageuses.
Où la boue sous mes pieds pesait comme une enclume,
J’errais dans le tourment d’un vain pèlerinage
Dont les voies oubliées se perdaient dans la brume.
Aux confins du réel, je voulais échapper
A l’amer souvenir de tes mots assassins,
Mais leur écho mortel revenait me frapper
Et noyer mon désir dans la mare aux chagrins.
Les ombres du couchant s’allongeaient alentour
Quand je vis émerger d’un lambeau de brouillard
Le fantôme inquiétant d’une très haute tour
Dont les pierres luisaient dans un éclat blafard.
Des portes de la tour une triste complainte
S’échappait dans le soir et parlait à ma peine.
Pleurant sur mon amour et chassant toute crainte
Elle disait l’espoir de rêveries sereines.
Une mélancolie s’empara de mon cœur
Et me fit avancer vers le donjon livide.
Oublieux de la vie j’entrais à l’intérieur
Me laissant enfermer dans les pierres humides.
Hélas ma douce amie, que n’eussé-je plutôt
Succombé au chagrin dans le froid de la nuit !
Que n’eussé-je franchi le seuil de mon tombeau
Pour y trouver enfin le repos de l’oubli !
Me voici désormais prisonnier de ces lieux
Partageant le destin d’autres êtres maudits,
Condamné à jamais à rester parmi eux
Au bien triste festin des âmes engourdies.
Chaque nuit dans la tour la même mélopée
Résonne au rythme sourd de nos musiques creuses
Pour piéger à leur tour les esprits égarés
Qui pleurent leurs amours aux eaux marécageuses.