Ma région
Publié : 24 juin 2016, 18:54
Pour satisfaire la curiosité de ceux qui se demandent sur quelle planète j’habite (en dehors de l'institut qui est dans un autre département), j'ai écrit un petit résumé, simplement pour m'amuser. J'en connais l'histoire par cœur et, sur le bout des doigts.
Tour de Manche
Ma région d’accueil est une presqu’île merveilleuse, un bout de terre entre le ciel et l’eau. Une région habituée aux déchaînements des orages comme ceux de ces derniers jours. Il n’y a pas si longtemps, elle vécut un déferlement de tonnerre. Elle reçut des grêlons d’une tonne et même plus, tombés de drôles de nuages nommés Messerschmitt, Junkers ou Stuka bariolés de croix gammées, tirés par des hélices. Et, il faut le reconnaître, elle eut aussi son compte de balles des Spitfire anglais et d'obus des Boeing Flying Fortress frappés de l’étoile américaine poursuivant les forces allemandes.
Après cette tornade, la 2e DB fraîchement débarquée et ralliée à nos faibles forces, envahirent ses routes foulant les gravats des villages sous les chenilles des chars Sherman, AMX, Hotchkiss ou Somua. Des automitrailleuses et des Half Tracks Panhard, Laffly, etc. Des marques prestigieuses tombées dans l’oubli, désormais, elles ne subsistent plus qu’ici, dans nos musées. L’opération Cobra était lancée. Cette armée de fer et de fusils emprunta la route traversant la région, et alla se répandre dans le pays pour y défendre la Liberté. Ma région est traversée par la « Voie de la Liberté » porteuse d’espoir de paix. Cette même liberté que nous piétinons gaillardement aujourd’hui sous le moindre prétexte.
La guerre finie, la population, jetée hors de chez elle, rejoignit sa demeure et tout revint dans l’ordre ? Eh non ! on assembla, à la va-vite, des planches et de la toile goudronnée selon les plans dessinés par Louis Auguste Adrian en 1930. Ces baraques Adrian, prétendues « provisoires » furent habitées une quinzaine d’années, le temps de la reconstruction de ce qui fut démoli en deux semaines. Quelques-unes survivent aujourd’hui en dépendance, voire en habitation.
Dans ma région, les façades sont criblées de petits trous de balles et le sol de gros trous d’obus. Les arbres qui connurent cette période difficile sont truffés d’éclats métalliques mettant à mal les tronçonneuses. Tout cela est bien éloigné. L’Angleterre nous aimait en ce temps-là ! Pas très loin d’ici, flottent encore des quais en béton made in British.
Le 2 juillet d’autres roues vont circuler sur les belles routes touristiques, elles n'écraseront plus de gravats, elles feront connaître les paysages qui m’entourent à la France entière. La Manche a son tour, et les Anglais sont admis ! Trois étapes avec le grand départ de la « Merveille ». Ma région n’est qu’eau de mer sur trois côtés. Sa limite sud est matérialisée par une petite rivière, le Couesnon et ce cours d’eau en passant du bon côté, mis le Mont Saint-Michel en Manche et en Normandie, au grand dam des voisins de l’autre rive, les Bretons.
Dans ma région d’accueil, il pleut beaucoup ? Une autre légende ! Si l’on compare la pluviométrie entre ici et Paris, c’est la surprise. À peu près la même hauteur annuelle d’eau en millimètres, incroyable ? Non ! La différence est dans la façon de pleuvoir, dans ma région, c’est une pluie fine, avare de goutte, du crachin. À Paris, l’averse est forte, tombe drue et dure peu de temps. Enfin, en principe, parce que cette année, ma région est sèche comme un coup de pied de queton têtu. Et Paris était sous l’eau.
Devant vos téléviseurs plats, préparez-vous à déguster ma manche. Mais non ! pas celle de mon Sweet elle est indigeste. Faute d’y séjourner, savourez La Manche, vélos ou pas, éclairée par LED ou Plasma, c’est une merveille de gourmandise, ne ratez pas cela.
Liza
Tour de Manche
Ma région d’accueil est une presqu’île merveilleuse, un bout de terre entre le ciel et l’eau. Une région habituée aux déchaînements des orages comme ceux de ces derniers jours. Il n’y a pas si longtemps, elle vécut un déferlement de tonnerre. Elle reçut des grêlons d’une tonne et même plus, tombés de drôles de nuages nommés Messerschmitt, Junkers ou Stuka bariolés de croix gammées, tirés par des hélices. Et, il faut le reconnaître, elle eut aussi son compte de balles des Spitfire anglais et d'obus des Boeing Flying Fortress frappés de l’étoile américaine poursuivant les forces allemandes.
Après cette tornade, la 2e DB fraîchement débarquée et ralliée à nos faibles forces, envahirent ses routes foulant les gravats des villages sous les chenilles des chars Sherman, AMX, Hotchkiss ou Somua. Des automitrailleuses et des Half Tracks Panhard, Laffly, etc. Des marques prestigieuses tombées dans l’oubli, désormais, elles ne subsistent plus qu’ici, dans nos musées. L’opération Cobra était lancée. Cette armée de fer et de fusils emprunta la route traversant la région, et alla se répandre dans le pays pour y défendre la Liberté. Ma région est traversée par la « Voie de la Liberté » porteuse d’espoir de paix. Cette même liberté que nous piétinons gaillardement aujourd’hui sous le moindre prétexte.
La guerre finie, la population, jetée hors de chez elle, rejoignit sa demeure et tout revint dans l’ordre ? Eh non ! on assembla, à la va-vite, des planches et de la toile goudronnée selon les plans dessinés par Louis Auguste Adrian en 1930. Ces baraques Adrian, prétendues « provisoires » furent habitées une quinzaine d’années, le temps de la reconstruction de ce qui fut démoli en deux semaines. Quelques-unes survivent aujourd’hui en dépendance, voire en habitation.
Dans ma région, les façades sont criblées de petits trous de balles et le sol de gros trous d’obus. Les arbres qui connurent cette période difficile sont truffés d’éclats métalliques mettant à mal les tronçonneuses. Tout cela est bien éloigné. L’Angleterre nous aimait en ce temps-là ! Pas très loin d’ici, flottent encore des quais en béton made in British.
Le 2 juillet d’autres roues vont circuler sur les belles routes touristiques, elles n'écraseront plus de gravats, elles feront connaître les paysages qui m’entourent à la France entière. La Manche a son tour, et les Anglais sont admis ! Trois étapes avec le grand départ de la « Merveille ». Ma région n’est qu’eau de mer sur trois côtés. Sa limite sud est matérialisée par une petite rivière, le Couesnon et ce cours d’eau en passant du bon côté, mis le Mont Saint-Michel en Manche et en Normandie, au grand dam des voisins de l’autre rive, les Bretons.
Dans ma région d’accueil, il pleut beaucoup ? Une autre légende ! Si l’on compare la pluviométrie entre ici et Paris, c’est la surprise. À peu près la même hauteur annuelle d’eau en millimètres, incroyable ? Non ! La différence est dans la façon de pleuvoir, dans ma région, c’est une pluie fine, avare de goutte, du crachin. À Paris, l’averse est forte, tombe drue et dure peu de temps. Enfin, en principe, parce que cette année, ma région est sèche comme un coup de pied de queton têtu. Et Paris était sous l’eau.
Devant vos téléviseurs plats, préparez-vous à déguster ma manche. Mais non ! pas celle de mon Sweet elle est indigeste. Faute d’y séjourner, savourez La Manche, vélos ou pas, éclairée par LED ou Plasma, c’est une merveille de gourmandise, ne ratez pas cela.
Liza