Le Spleen de Paris

Les chemins flous de la mémoire
Longent les rives de l’oubli
A l’ombre de vieilles histoires,
De certitudes affaiblies.

C’est à vos coupes qu’il faut boire,
Instants vécus, instants rêvés,
Sans jamais s'arrêter de croire
A vos images délavées.

Je renonce au vœu dérisoire
D’élucider votre nature,
Tant je sais qu’il est illusoire
De démêler vos chevelures.

Alors mieux vaut un moratoire
Aux quêtes de la vérité,
Car vos échos contradictoires
Sont ce qu’il reste à méditer.

Je puiserai donc au ciboire
Où reposent mes souvenirs
Vos encres mêlées, rouges, noires,
Pour trouver les mots à venir.

Je sélectionne les vers qui me plaisent le plus :

Mr Strangeweather a écrit : C’est à vos coupes qu’il faut boire,
Instants vécus, instants rêvés,

Mr Strangeweather a écrit : Je renonce au vœu dérisoire
D’élucider votre nature,

Mr Strangeweather a écrit : Je puiserai donc au ciboire
Où reposent mes souvenirs
Vos encres mêlées, rouges, noires,

Etonnantes ces rimes en "oire" qui parsèment ton poème. Merci