Le Spleen de Paris

J’ai noyé mes couleurs au gouffre du regard
D’une amante surgie des brumes de ma nuit.
J’ai frotté mes pastels en un semblant de fard
Sur ses joues effacées par le temps qui s’enfuit.

Aux instants incertains qui suivent le sommeil
Je voudrais sur ma toile engluer la mémoire
De ces femmes rêvées, de leurs baisers vermeils.

Mais hélas ce matin, à mille autres pareil,
A rendu à la nuit les soupirs illusoires,
Dont le doux souvenir s’évapore au réveil.

D'où proviennent tes images ?

Ton poème répond bien à l'illustration que tu as insérée... Je le trouve juste un peu trop court.

C'était un challenge sur un autre forum. L'image était imposée. Chacun écrivait un poème inspiré par elle.

Ah oui, je comprends !

Vas-tu insérer ces images dans ton nouveau recueil de poèmes ? A-t-on le droit d'utiliser des images de cette manière ?

Non, il n'y aura que du texte dans le recueil.

L'image est très belle, en effet.

J'aime l'idée sous-jacente de ce vers :

Aux instants incertains qui suivent le sommeil

Encore une fois, Proust l'a évoquée plusieurs fois.

Et la poésie, l'agencement, de celui-ci :

De ces femmes rêvées, de leurs baisers vermeils.

Merci