Le Spleen de Paris

Bon ce cahier il est un peu vide, mais dans mes ambitions je tiens à le remplir en entier.
Premier poème : Celui-ci n'est pas tout neuf. Bises

Course de Taureaux

La ronde du soleil transporte les cœurs en fête,
Le Sable glisse, vole, papillonne vers la tempête,
Une âme blanche s’écrase étourdie par cette danse.

Le bal s’enflamme alors au staccato des lances,
« Olé ! Olé ! » Madame Véronique* pointe sa pique,
La foule s’énerve alors en meuglant puis fatigue,
« Olé ! Olé ! » aux pas de cette valse épique.

L’ombre énorme se mesure à des yeux ivres en fête,
Baleine buvant le monde et ses délicatesses,
Dans cette arène ronde, même succube perd la tête,
Et d’un trait rouge harponne cette encornée déesse.

Mais sa volonté gronde comme un clocher en fête,
Le diable coule et cabriole, acrobatique
Scorpion face à sa proie, la tue en une attaque,
Qui part, au son d’une cloche et de furieuses trompettes.

La ronde du soleil transporte les cœurs en fête,
Le sable reste au sol, souvenirs rouges en tête,
Une âme blanche s’échappe de ce corps noir immense,
Le taureau rêve en haut, d’êtres humains, d’une danse


*Véronique est le nom d'une passe de cape lors d'un spectacle de Corrida

J'aime beaucoup cette poésie vive et très visuelle ! Ambiance bien rendue ! C'est juste que je comprends pas le dernier vers... Est-il mort ce taureau ou non ? Et qui est madame Véronique ?

Ce poème traite de la corrida, alors oui le taureau meurt à la fin.
Une manière à moi de dire mon aversion de cette pratique.
Quand à Véronique, c'est une passe de cape à la Corrida, donc j'ai joué sur ce nom. Les vers sont irréguliers mais le poème n'est pas tout neuf.

Aureplume a écrit :Bon ce cahier il est un peu vide, mais dans mes ambitions je tiens à le remplir en entier.
Premier poème : Celui-ci n'est pas tout neuf. Bises

Course de Taureaux

La ronde du soleil transporte les cœurs en fête,
Le Sable glisse, vole, papillonne vers la tempête,
Une âme blanche s’écrase étourdie par cette danse.

Le bal s’enflamme alors au staccato des lances,
« Olé ! Olé ! » Madame Véronique pointe sa pique,
La foule s’énerve alors en meuglant puis fatigue,
« Olé ! Olé ! » aux pas de cette valse épique.

L’ombre énorme se mesure à des yeux ivres en fête,
Baleine buvant le monde et ses délicatesses,
Dans cette arène ronde, même succube perd la tête,
Et d’un trait rouge harponne cette encornée déesse.

Mais sa volonté gronde comme un clocher en fête,
Le diable coule et cabriole, acrobatique
Scorpion face à sa proie, la tue en une attaque,
Qui part, au son d’une cloche et de furieuses trompettes.

La ronde du soleil transporte les cœurs en fête,
Le sable reste au sol, souvenirs rouges en tête,
Une âme blanche s’échappe de ce corps noir immense,
Le taureau rêve en haut, d’êtres humains, d’une danse

C'est bien joué le détournement de mot de l'un à l'autre :" La foule s’énerve alors en meuglant"

Mais je ne comprends pas : "même succube perd la t^te"... Si succube est la toréa, pourquoi perd-elle la tête ? Elle est là pour tuer le taureau...
Les strophes 4 et 5 sont superbes !

Ah ok ! Je ne connaissais pas ce terme... Mais il doit Y avoir beaucoup de gens dans mon cas... Peut-être faudrait-il faire une note lexicale...

Oui tu as bien compris qui était succube, mais c'est une façon de dire qu'il s'énerve lui aussi. En fait c'est aussi pour coller à l'ambiance : le soleil, la foule, le taureau et l'horreur de la chose : on peut se dire qu'il se délivre lui-même en tuant le taureau au plus vite. Enfin je ne sais pas si mes vers peuvent traduire ça, mais si je devais l'expliquer plus en détails, c'est comme ça que je le voyais. Effectivement ça peut prêter à confusion parce qu'on se dit "il est là pour tuer le taureau"...

Succube et incube.

C'est plutôt incube effectivement... mais dans la même logique que pour "Véronique" j'aimais bien faire planer un doute quant au sexe du toréador. Deuxième raison : succube sonnait mieux dans le vers en question.

Ceci dit, je pense que le lecteur a besoin d'indices (c'est un grand paresseux ce lecteur ! - toi, tu passes des heures à écrire un poème de cette teneur mais lui, il le lit en moins d'une minute et se fait une idée tout de suite !)

Peut-être pourrais-tu jouer avec une image du genre de celle-ci : "Et la succube qui joue de la muleta..." ou ... tu vois ce que je veux dire ?

Te tracasse pas Dona, je vous lance ce poème qui est vieux, pour donner à voir.
Il n'est pas à modifier, tout simplement car si je devais l'écrire une nouvelle fois, je le ferai en alexandrins (de manière assez stricte). Donc tout à revoir
Et puis, il a peut-être des défauts, mais il y a un énorme travail derrière, je suis fier de ce que j'ai réussi à proposer (un des premiers poèmes à mon actif, c'est quand je débutais l'écriture).