Mon Kiki
Publié : 24 août 2016, 19:04
Kiki
Vu la canicule, nous aurions mieux fait de rester à la maison. Une demi-heure de voiture climatisée passe encore, l’enfer, c’est à l’arrivée. Poser un pied sur le sable était digne d’un fakir marchant sur des braises. L’empereur de la famille, du haut de son premier quinquennat tout juste passé, brandissait l'article 49/3. Les épaules du grand-père ne lui conviennent pas, le petit chameau, c’est moi qu’il voulait comme dromadaire pour traverser ce désert. À cause des bosses peut-être !
Imaginez ! aujourd’hui, j’avais mon premier mec sur le dos. Chaussée, vu la chaleur du gril sableux, avec davantage de sable dans les baskets que dehors et un fringant cavalier se trémoussant sur mes épaules, je n’avais qu’une hâte, atteindre le sable mouillé et balancer mon chargement. J’avançais droit devant, guidée par les tiraillements de ma tresse. Mon cavalier criait gaillardement : en avant, en avant. Enfin, une arrivée discrète s’il en est.
Les bretelles s’étant retirées, sous les injonctions répétées de l’agitation du garçon. Je sentais ma protection rapprochée glisser sans que je ne puisse la retenir autrement qu’en serrant les bras contre le torse. Avec mes mains, je devais fermement tenir les pieds de mon empereur, afin d'éviter la chute pour lui et Saint-Hélène pour moi. Lorsque j’ai jeté bas le bât qui blessait ma pudeur, je me suis retrouvée le soutif sur les chevilles, endroit parfaitement déplacé pour la marche. La preuve en fut faite dès mon premier pas, je me suis étalée sur le sable comme un chameau crevé. Je passe l’éclat de rire général des saucisses chaudes étalées sur des serviettes. Chaque histoire a une chute !
Tremper mes fesses dans la Manche à dix-huit degrés, une fois habituée, cela repasse encore. En sortant, avec le phénomène d’évaporation, t’es glacée dans un air à quarante degrés. L’autre phénomène voulait être porté. Ah, non ! pas de second tour, Liza le quatre-quatre du désert est à plat.
Heureusement, au parc animalier, j’ai un peu aidé la chance pour disposer d’une place à l’ombre. J’avais gardé le maillot en m’entourant simplement la taille d’une sorte de serpillière, un de ces trucs neufs sans forme que tu achètes tout fripés, à moitié froissés ou mal repassés. Kiki 1er n’était plus fatigué pour parcourir les allées. Dédaignant les loups, les lamas et autres lémuriens, seuls avaient grâce aux yeux de ce jeune empereur, ceux qui aiment le pop-corn. Les haltes devant les chèvres de toutes races commençaient à m’ennuyer sérieusement. Je devais veiller au grain, enfin, au maïs, les bestioles passaient la tête à travers les trous carrés du grillage et se servaient, sans vergogne, dans le paquet.
L’empereur, à son affaire ne me prenait plus pour son esclave. Toutefois, digne héritier de l’humour de la famille, son envie de me berner n’avait pas changé. « Regarde Liza, un grand caniche tout frisé » je tends la main, ça frisé, on ne peut le nier. Après lui avoir tendu deux ou trois friandises, je souhaitais caresser le chien derrière les oreilles. J’ai entendu mon Napoléon en herbe s’esclaffer, juste au moment où mes doigts sentaient une corne noyée dans les poils de la bête. Une chèvre frisée !
Vexée, je me suis éloignée d’un bond, fatale idée ! Une petite chèvre blanche, mignonne comme tout, avait chopé un pan de mon froissé et essayait de le boulotter. Je me suis retrouvée en deux parties avec entracte de nombril. Effet immédiat : une nouvelle hilarité générale autour de nous. Certains soutiennent la qualité rasoir aiguisé des sorties en famille !
Mon maillot de bain est petit, mais décent, aucune honte, même si ce n’est pas l’endroit idéal pour le porter. Il y a des jours, je vous jure ! Je ferai mieux de rester au couvent, il y fait frais et aux entractes entre les cours, aucun besoin d’exhiber mon nombril !
Vu la canicule, nous aurions mieux fait de rester à la maison. Une demi-heure de voiture climatisée passe encore, l’enfer, c’est à l’arrivée. Poser un pied sur le sable était digne d’un fakir marchant sur des braises. L’empereur de la famille, du haut de son premier quinquennat tout juste passé, brandissait l'article 49/3. Les épaules du grand-père ne lui conviennent pas, le petit chameau, c’est moi qu’il voulait comme dromadaire pour traverser ce désert. À cause des bosses peut-être !
Imaginez ! aujourd’hui, j’avais mon premier mec sur le dos. Chaussée, vu la chaleur du gril sableux, avec davantage de sable dans les baskets que dehors et un fringant cavalier se trémoussant sur mes épaules, je n’avais qu’une hâte, atteindre le sable mouillé et balancer mon chargement. J’avançais droit devant, guidée par les tiraillements de ma tresse. Mon cavalier criait gaillardement : en avant, en avant. Enfin, une arrivée discrète s’il en est.
Les bretelles s’étant retirées, sous les injonctions répétées de l’agitation du garçon. Je sentais ma protection rapprochée glisser sans que je ne puisse la retenir autrement qu’en serrant les bras contre le torse. Avec mes mains, je devais fermement tenir les pieds de mon empereur, afin d'éviter la chute pour lui et Saint-Hélène pour moi. Lorsque j’ai jeté bas le bât qui blessait ma pudeur, je me suis retrouvée le soutif sur les chevilles, endroit parfaitement déplacé pour la marche. La preuve en fut faite dès mon premier pas, je me suis étalée sur le sable comme un chameau crevé. Je passe l’éclat de rire général des saucisses chaudes étalées sur des serviettes. Chaque histoire a une chute !
Tremper mes fesses dans la Manche à dix-huit degrés, une fois habituée, cela repasse encore. En sortant, avec le phénomène d’évaporation, t’es glacée dans un air à quarante degrés. L’autre phénomène voulait être porté. Ah, non ! pas de second tour, Liza le quatre-quatre du désert est à plat.
Heureusement, au parc animalier, j’ai un peu aidé la chance pour disposer d’une place à l’ombre. J’avais gardé le maillot en m’entourant simplement la taille d’une sorte de serpillière, un de ces trucs neufs sans forme que tu achètes tout fripés, à moitié froissés ou mal repassés. Kiki 1er n’était plus fatigué pour parcourir les allées. Dédaignant les loups, les lamas et autres lémuriens, seuls avaient grâce aux yeux de ce jeune empereur, ceux qui aiment le pop-corn. Les haltes devant les chèvres de toutes races commençaient à m’ennuyer sérieusement. Je devais veiller au grain, enfin, au maïs, les bestioles passaient la tête à travers les trous carrés du grillage et se servaient, sans vergogne, dans le paquet.
L’empereur, à son affaire ne me prenait plus pour son esclave. Toutefois, digne héritier de l’humour de la famille, son envie de me berner n’avait pas changé. « Regarde Liza, un grand caniche tout frisé » je tends la main, ça frisé, on ne peut le nier. Après lui avoir tendu deux ou trois friandises, je souhaitais caresser le chien derrière les oreilles. J’ai entendu mon Napoléon en herbe s’esclaffer, juste au moment où mes doigts sentaient une corne noyée dans les poils de la bête. Une chèvre frisée !
Vexée, je me suis éloignée d’un bond, fatale idée ! Une petite chèvre blanche, mignonne comme tout, avait chopé un pan de mon froissé et essayait de le boulotter. Je me suis retrouvée en deux parties avec entracte de nombril. Effet immédiat : une nouvelle hilarité générale autour de nous. Certains soutiennent la qualité rasoir aiguisé des sorties en famille !
Mon maillot de bain est petit, mais décent, aucune honte, même si ce n’est pas l’endroit idéal pour le porter. Il y a des jours, je vous jure ! Je ferai mieux de rester au couvent, il y fait frais et aux entractes entre les cours, aucun besoin d’exhiber mon nombril !