Pas de bol
Publié : 19 octobre 2016, 20:27
Pas de bol
— Salut, ça marche le commerce !
— Sale temps pour les représentants, c’est difficile de faire son chiffre. La tournée dans le Midi, pire que tout.
— Les temps sont durs !
— Ouais, même pas pris ma bollée.
— T’avais pas soif ?
— Tu rigoles, je crevais de chaud, l’oreille en feu derrière le carreau de l’auto, malgré la clim.
— Je me disais aussi. T’as pas eu le temps ?
— Oh si, largement !
— Ben alors !
— J’ai pas trouvé de cidre, c’est tout !
— Tu étais dans un désert ou une friche ?
— Penses-tu, j'étais à Balaruc. Il n’y a que de la flotte.
— Dans ce pays on marche au pastis
— Et la flotte, t’en bois pas !
— Celle-là, elle est pour les bateaux. Pas une bouteille de cidre. Faute de bouché… même pas du pasteurisé.
— Tu rigoles ?
— Même pas, j’ai même fait les caves à vin. Il y avait du calva, pas de cidre.
— Le calva, c’est du cidre…
— Un peu trafiqué quand même, souligne le patron.
— Très naturel. Avec dix litres de cidre, l’alambic te lâche, goutte à goutte, un litre de calva.
— Ça saoule mais, ça désaltère pas, avance un consommateur.
— Si tu t’envoies dix litres de cidre dans l’après-midi, apporte une bouteille aux toilettes, tu as un litre de calva au robinet, rigole Mattéoli.
— Tout de suite, l’autre !
— C’est pas normal, ici on trouve des vins de l’Hérault du Pic Saint-Loup, même du Pictoul.
— On devrait boycotter leur pinard.
— Toi boycotter le pinard ? tu nages dans la science-fiction.
— Finalement, je suis rentré plus vite, j’avais trop soif.
— Tu auras tout le temps de siroter ta bollée, si ton patron t’envoie bouler !
Liza
— Salut, ça marche le commerce !
— Sale temps pour les représentants, c’est difficile de faire son chiffre. La tournée dans le Midi, pire que tout.
— Les temps sont durs !
— Ouais, même pas pris ma bollée.
— T’avais pas soif ?
— Tu rigoles, je crevais de chaud, l’oreille en feu derrière le carreau de l’auto, malgré la clim.
— Je me disais aussi. T’as pas eu le temps ?
— Oh si, largement !
— Ben alors !
— J’ai pas trouvé de cidre, c’est tout !
— Tu étais dans un désert ou une friche ?
— Penses-tu, j'étais à Balaruc. Il n’y a que de la flotte.
— Dans ce pays on marche au pastis
— Et la flotte, t’en bois pas !
— Celle-là, elle est pour les bateaux. Pas une bouteille de cidre. Faute de bouché… même pas du pasteurisé.
— Tu rigoles ?
— Même pas, j’ai même fait les caves à vin. Il y avait du calva, pas de cidre.
— Le calva, c’est du cidre…
— Un peu trafiqué quand même, souligne le patron.
— Très naturel. Avec dix litres de cidre, l’alambic te lâche, goutte à goutte, un litre de calva.
— Ça saoule mais, ça désaltère pas, avance un consommateur.
— Si tu t’envoies dix litres de cidre dans l’après-midi, apporte une bouteille aux toilettes, tu as un litre de calva au robinet, rigole Mattéoli.
— Tout de suite, l’autre !
— C’est pas normal, ici on trouve des vins de l’Hérault du Pic Saint-Loup, même du Pictoul.
— On devrait boycotter leur pinard.
— Toi boycotter le pinard ? tu nages dans la science-fiction.
— Finalement, je suis rentré plus vite, j’avais trop soif.
— Tu auras tout le temps de siroter ta bollée, si ton patron t’envoie bouler !
Liza