Le Spleen de Paris

Ceci est l'incipit d'un livre que j'ai relu cette nuit. n'en cherchez pas l'auteur, vous le trouverez pas... Profitez simplement de ses mots.

Incipit

« Un langage bien mystérieux, presque inconnu, ignorant les mots, venant ni de la bouche ni des mains. Une langue confidentielle toute en douceur et gentillesse, sans bruit ni éclat de voix.
Un idiome peu répandu qui se lit du bout des doigts, dans un frôlement invisible, une lecture toute en caresse, comparable au parcours d’une main tendre découvrant un corps inconnu. Un peu comme un secret de tendresse entre l’auteur et le lecteur, un langage d’espoir, qui se lit du bout des doigts, mais se comprend pudiquement avec le cœur. Merci Louis Braille pour ce cadeau.
Les mots les plus forts et les plus beaux étant souvent les plus silencieux, ceux qui ne se prononcent pas, ne s’écrivent pas : nous les pensons avec tant de ferveur que ceux à qui ils sont destinés les entendent.

Très beau ! L'auteur ? Liza de Spleen (oui, c'est une aristocrate, elle tient à sa particule).

Non, ce n'est pas moi !

Ah, tu l'as mis dans ton index. Loustic ? En tout cas, ici, c'est « Créations personnelles »...

J'ai réussi à me faire remonter les bretelles. J'ai posté l'incipit d'un livre.
Je n'ai pas mis excipit, une jolie poésie écrite par la fille en couverture.

‏‏ ‏ ‏ ‏ ‏ ‏ ‏ ‏ ‏ ‏ ‏  ‏ ‏ ‏ ‏ Je répare cet oubli.

Accepter sa différence noirâtre,
s’endurcir pour la combattre
et se défendre avec toute la force de sa jeunesse.

Dominer sa peur du noir et, pleine d’allégresse,
tout faire pour sortir victorieuse du destin.

Apprendre à aimer et à se laisser aimer...
Vivre sa vie en musique, comme une mélodie.

Se prendre en main pour ouvrir son chemin entrefermé...
Sans faiblir, persévérer jusqu’au bonheur atteint.
Et voilà comment l’enfer se transforme en Paradis !

Jade Meslin, le modèle de la couverture

J'ai réussi à me faire remonter les bretelles.

Mais non ! Je te laisse transgresser les interdits, à ton âge, c'est essentiel (rires)

Je ne parlais pas de toi. C'est Lou qui m'a dit : lorsque l'on cite l'incipit, l'on cite aussi l'excipit. Surtout lorsqu'il est écrit par une personne concernée.