Cordélia
Publié : 18 décembre 2016, 16:17
Cordelia
Je suis à la retraite depuis peu. Jouissant d’une nouvelle liberté, je hante encore le commissariat. À la recherche de petites bricoles à grignoter. J’adore grappiller. Une femme en larmes entre.
— Ma fille n’est pas rentrée de l’école, je l’ai cherchée partout.
La femme répond aux multiples questions posées par mes anciens collègues donne une photo et une écharpe. Je n’ai guère confiance en mon remplaçant, bien jeune dans le métier. Étant en retraite et libre de toutes entraves, je décide de faire mon enquête personnelle.
L’écharpe me dit quelque chose, toutefois, je n’arrive pas à retrouver dans quelle circonstance je l’ai croisée. Cordelia, je la connais, je la croise souvent, elle est gentille. Je ne trouve rien sur le chemin de l’école.
— Que cherches-tu ici Victor, tu es à la retraite, fiche le camp, tu encombres ? se fâche le commandant.
Je baisse la tête, mais je n’en pense pas moins, je suis mon idée. J’ai dû rencontrer Cordelia lors du parcours de jogging avec mon chef. Je fonce refaire le circuit plein d’espoir.
Le manège du père Leduit me rappelle l’odeur de crottin que traîne parfois la petite. Je fais le tour des bâtiments, tous mes sens en éveil. Mon flair de policier a raison. Je trouve Cordélia au pied de la jument qui a pouliné dans la nuit.
— Je regardais le poulain depuis le grenier, je suis tombée par la trappe, je ne peux pas marcher.
J’ai hurlé comme un loup, le père Leduit a fini par venir voir ce qu’il se passait.
— C’est fini ce foin, que fais-tu ici ? Oh, Cordélia… tu es blessée !
La suite est facile à deviner : ambulance, hôpital, etc. Une maman heureuse de retrouver sa fille avec simplement une cheville froissée. Je n’ai pas eu de médaille pour cette enquête personnelle, même si ce n’était plus mon travail, je n’ai pas démérité. À l’hôpital j’avais ma place sur le lit de la petite. C’est une chose très rare.
En récompense de mon flair, j’ai reçu un gros bisou sur ma truffe, j’ai répliqué à cette marque d’affection par une série de coups de langue sur les joues de la petite. Victor n’est pas chien !
Liza
Je suis à la retraite depuis peu. Jouissant d’une nouvelle liberté, je hante encore le commissariat. À la recherche de petites bricoles à grignoter. J’adore grappiller. Une femme en larmes entre.
— Ma fille n’est pas rentrée de l’école, je l’ai cherchée partout.
La femme répond aux multiples questions posées par mes anciens collègues donne une photo et une écharpe. Je n’ai guère confiance en mon remplaçant, bien jeune dans le métier. Étant en retraite et libre de toutes entraves, je décide de faire mon enquête personnelle.
L’écharpe me dit quelque chose, toutefois, je n’arrive pas à retrouver dans quelle circonstance je l’ai croisée. Cordelia, je la connais, je la croise souvent, elle est gentille. Je ne trouve rien sur le chemin de l’école.
— Que cherches-tu ici Victor, tu es à la retraite, fiche le camp, tu encombres ? se fâche le commandant.
Je baisse la tête, mais je n’en pense pas moins, je suis mon idée. J’ai dû rencontrer Cordelia lors du parcours de jogging avec mon chef. Je fonce refaire le circuit plein d’espoir.
Le manège du père Leduit me rappelle l’odeur de crottin que traîne parfois la petite. Je fais le tour des bâtiments, tous mes sens en éveil. Mon flair de policier a raison. Je trouve Cordélia au pied de la jument qui a pouliné dans la nuit.
— Je regardais le poulain depuis le grenier, je suis tombée par la trappe, je ne peux pas marcher.
J’ai hurlé comme un loup, le père Leduit a fini par venir voir ce qu’il se passait.
— C’est fini ce foin, que fais-tu ici ? Oh, Cordélia… tu es blessée !
La suite est facile à deviner : ambulance, hôpital, etc. Une maman heureuse de retrouver sa fille avec simplement une cheville froissée. Je n’ai pas eu de médaille pour cette enquête personnelle, même si ce n’était plus mon travail, je n’ai pas démérité. À l’hôpital j’avais ma place sur le lit de la petite. C’est une chose très rare.
En récompense de mon flair, j’ai reçu un gros bisou sur ma truffe, j’ai répliqué à cette marque d’affection par une série de coups de langue sur les joues de la petite. Victor n’est pas chien !
Liza