La magie de la vallée
Publié : 31 janvier 2017, 11:37
A l'heure où le soleil allume
Sur le levant ses longues plumes,
Dans la vallée encore sombre
Un coq s'égosille dans l'ombre.
Les bêtes remuent à l'étable
Flairant le repas matinal,
Et dans le gite familial
L'étudiant boucle son cartable...
L'air fleure bon le pain au four,
La première fournée du lundi,
Tandis que des cours alentours
S'enivre une nouvelle vie.
Majestueusement le jour
Agress' les ténèbres fuyants,
Disputant d'or et de velours
L'ourlet tissé sur le fil blanc
Des monts des crêtes enneigées.
Gagnent le fond de la vallée
Les acerbes rayons du ciel
Comme un voile coulant de miel
Enrobant la pâleur des cimes;
Là où se dessinent encore
Les points de couture infimes...
La natur' range ses dés d'or.
C'est l'heur' de la première traite,
L'heure des sons et des clarines,
Sur des musicales divines
Les animaux au jeu se prêtent.
Quand la lumière emplit l'espace
Enfin sur toutes les grands places,
Les rires des enfants sauvages
Comme évaporés d'une cage
Sèment leurs aigres ritournelles
Autant de fifres de crécelles
Vers l'immensité vagabonde
Dominant leur céleste monde.
S'emplissent les cours des écoles
Dans un relent de café chaud
Alors que les nuées s'isolent
Voyageant par monts et par vaux.
Résonnent les sons métalliques
Des bidons vides du laitier
A l'heure où les femmes fabriquent
Le beurre et le fromage frais;
L'homme s'attarde au casse-croute
Avant de reprendre la route
Vers un labeur, un gagne-pain
Qui le mènera loin des siens.
C'est la magie de la vallée
Le calme serein de l'hiver
Où chante un silence caché
Entre les buvards du mystère.
Dans une tendresse ouatée
Les êtres cachent leur misère,
Un matin bon un jour brisé,
Dépits des sentiments amers...
Alors l'homme trousse ses manches
Faisant fi des mauvais présages,
Même samedi et dimanche
Il s'acharne à doubler ses gages.
Ici la vie se fait rudesse
Sur un féerique décor,
Et quand au soir le jour s'endort
Dans le froid vent et l'allégresse,
Derrière les persiennes closes
Où fuient quelques lumières roses
La famille enfin réunie
Par la chaleur d'un feu de braise,
Lors de discutions alanguies
Partage la soupe et le pain,
Le bon comm' le mauvais destin...
Puis plonge dans un sommeil d'aise.
Sur le levant ses longues plumes,
Dans la vallée encore sombre
Un coq s'égosille dans l'ombre.
Les bêtes remuent à l'étable
Flairant le repas matinal,
Et dans le gite familial
L'étudiant boucle son cartable...
L'air fleure bon le pain au four,
La première fournée du lundi,
Tandis que des cours alentours
S'enivre une nouvelle vie.
Majestueusement le jour
Agress' les ténèbres fuyants,
Disputant d'or et de velours
L'ourlet tissé sur le fil blanc
Des monts des crêtes enneigées.
Gagnent le fond de la vallée
Les acerbes rayons du ciel
Comme un voile coulant de miel
Enrobant la pâleur des cimes;
Là où se dessinent encore
Les points de couture infimes...
La natur' range ses dés d'or.
C'est l'heur' de la première traite,
L'heure des sons et des clarines,
Sur des musicales divines
Les animaux au jeu se prêtent.
Quand la lumière emplit l'espace
Enfin sur toutes les grands places,
Les rires des enfants sauvages
Comme évaporés d'une cage
Sèment leurs aigres ritournelles
Autant de fifres de crécelles
Vers l'immensité vagabonde
Dominant leur céleste monde.
S'emplissent les cours des écoles
Dans un relent de café chaud
Alors que les nuées s'isolent
Voyageant par monts et par vaux.
Résonnent les sons métalliques
Des bidons vides du laitier
A l'heure où les femmes fabriquent
Le beurre et le fromage frais;
L'homme s'attarde au casse-croute
Avant de reprendre la route
Vers un labeur, un gagne-pain
Qui le mènera loin des siens.
C'est la magie de la vallée
Le calme serein de l'hiver
Où chante un silence caché
Entre les buvards du mystère.
Dans une tendresse ouatée
Les êtres cachent leur misère,
Un matin bon un jour brisé,
Dépits des sentiments amers...
Alors l'homme trousse ses manches
Faisant fi des mauvais présages,
Même samedi et dimanche
Il s'acharne à doubler ses gages.
Ici la vie se fait rudesse
Sur un féerique décor,
Et quand au soir le jour s'endort
Dans le froid vent et l'allégresse,
Derrière les persiennes closes
Où fuient quelques lumières roses
La famille enfin réunie
Par la chaleur d'un feu de braise,
Lors de discutions alanguies
Partage la soupe et le pain,
Le bon comm' le mauvais destin...
Puis plonge dans un sommeil d'aise.