Les démons de mon coeur
Publié : 09 avril 2017, 17:30
J’aime, parfois, à flâner au hasard, sur les chemins
Sans aucun but, sans réfléchir, juste pour me sentir libre
Et j’aime à courir dans les herbes folles, à plonger mes mains
Dans l’eau claire du ruisseau ; et sentir tout mon être qui vibre.
J’aime à plonger dans le délicat et vert manteau de velours
Qui se referme sur moi, dans une étreinte protectrice
Je le sens qui dessine parfaitement ma forme, mes contours
Et je bénis de mon cœur la nature, bienveillante créatrice.
J’aime, le matin, à ouvrir ma fenêtre sur le soleil qui se lève
Voir son reflet mordoré baigner les chênes et les hêtres
Et je pleure chaque soir sur le jour qui s’achève
Heure où les démons de ma vie tendent à reparaître.
Puis la nuit macabre m’étouffe et me torture
Dans ces quelques heures où je crains pour mon âme
Et j’aime, à l’aurore revoir le ciel, le soleil et la verdure
Qui m’empêchent de justesse de suivre ces ombres infâmes.
Dame Nature me prend sous son aile, se montrant rassurante
Me faisant oublier ce qui me poursuit
Viles créatures sans visage ; émotions ardentes
Qui brûlent mon corps, mon âme, tout ce que je suis.
La créatrice m’attire dans son aura de lumière
Chassant pour un moment les ombres de mon cœur
Mais je ne puis me contenter d’une prière
Et la chape de noirceur revient m’obliger de sa fureur.
J’essaye, vainement hélas, de distancer toutes mes paniques
En m’enfuyant à travers les prés, les champs de blés
Mais elles ne me lâchent pas, sinistres monstres colériques
Fantomatiques silhouettes qui m’effraient depuis des années.
Et je regarde, autour de moi, le monde qui m’entoure
Le vent dans les feuilles, la brise céleste, le mistral du printemps
Les arbres qui bruissent, les oiseaux, les lapins qui courent
Et je regarde cette terre ensoleillée d’un air et d’un cœur indifférent.
Les démons obscurcissent ma vision, mon jugement
Et je hais le monde : il ne me réconforte et ne me protège pas.
Je vois toute la vie qui l’anime, et moi, morte, tentant vainement
De m’intégrer parmi des êtres qui ne veulent pas de moi.
Je n’ai plus aucune force, je ne peux plus me battre
J’erre comme une ombre sur la terre dépourvue de chaleur,
Transformée sous mes yeux par mes monstres et leur aura noirâtre
Qui ternit tout ce que je touche, et transforme le bonheur en peur.
A présent, les arbres me paraissent morts et acteurs d’un macabre rite,
Les oiseaux ne sont plus que des vautours, des charognards malsains
Le vent est le messager de la mort, qui tente de m’emmener à sa suite
Toutes les voix que j’entends me brûlent, me blessent, et je les crains.
Chaque bruit est comme un feu ardent qui me dévore
Le soleil trop puissant brûle et réduit en cendres mon corps pâle
Je meurs lentement de l’assaut incessant des auras des morts
Restes de vies qui me quittent, et quittent ce monde sale.
Je me mure donc dans la solitude et la tristesse,
Il semblerait que ce soit les seules amies qui m’accompagnent
Les seules qui tiendront toujours à moi, qui honoreront la promesse
De m’aider dans ce monde ; et je crois bien que les démons gagnent.
Sans aucun but, sans réfléchir, juste pour me sentir libre
Et j’aime à courir dans les herbes folles, à plonger mes mains
Dans l’eau claire du ruisseau ; et sentir tout mon être qui vibre.
J’aime à plonger dans le délicat et vert manteau de velours
Qui se referme sur moi, dans une étreinte protectrice
Je le sens qui dessine parfaitement ma forme, mes contours
Et je bénis de mon cœur la nature, bienveillante créatrice.
J’aime, le matin, à ouvrir ma fenêtre sur le soleil qui se lève
Voir son reflet mordoré baigner les chênes et les hêtres
Et je pleure chaque soir sur le jour qui s’achève
Heure où les démons de ma vie tendent à reparaître.
Puis la nuit macabre m’étouffe et me torture
Dans ces quelques heures où je crains pour mon âme
Et j’aime, à l’aurore revoir le ciel, le soleil et la verdure
Qui m’empêchent de justesse de suivre ces ombres infâmes.
Dame Nature me prend sous son aile, se montrant rassurante
Me faisant oublier ce qui me poursuit
Viles créatures sans visage ; émotions ardentes
Qui brûlent mon corps, mon âme, tout ce que je suis.
La créatrice m’attire dans son aura de lumière
Chassant pour un moment les ombres de mon cœur
Mais je ne puis me contenter d’une prière
Et la chape de noirceur revient m’obliger de sa fureur.
J’essaye, vainement hélas, de distancer toutes mes paniques
En m’enfuyant à travers les prés, les champs de blés
Mais elles ne me lâchent pas, sinistres monstres colériques
Fantomatiques silhouettes qui m’effraient depuis des années.
Et je regarde, autour de moi, le monde qui m’entoure
Le vent dans les feuilles, la brise céleste, le mistral du printemps
Les arbres qui bruissent, les oiseaux, les lapins qui courent
Et je regarde cette terre ensoleillée d’un air et d’un cœur indifférent.
Les démons obscurcissent ma vision, mon jugement
Et je hais le monde : il ne me réconforte et ne me protège pas.
Je vois toute la vie qui l’anime, et moi, morte, tentant vainement
De m’intégrer parmi des êtres qui ne veulent pas de moi.
Je n’ai plus aucune force, je ne peux plus me battre
J’erre comme une ombre sur la terre dépourvue de chaleur,
Transformée sous mes yeux par mes monstres et leur aura noirâtre
Qui ternit tout ce que je touche, et transforme le bonheur en peur.
A présent, les arbres me paraissent morts et acteurs d’un macabre rite,
Les oiseaux ne sont plus que des vautours, des charognards malsains
Le vent est le messager de la mort, qui tente de m’emmener à sa suite
Toutes les voix que j’entends me brûlent, me blessent, et je les crains.
Chaque bruit est comme un feu ardent qui me dévore
Le soleil trop puissant brûle et réduit en cendres mon corps pâle
Je meurs lentement de l’assaut incessant des auras des morts
Restes de vies qui me quittent, et quittent ce monde sale.
Je me mure donc dans la solitude et la tristesse,
Il semblerait que ce soit les seules amies qui m’accompagnent
Les seules qui tiendront toujours à moi, qui honoreront la promesse
De m’aider dans ce monde ; et je crois bien que les démons gagnent.