Anciennes poèsies du merle
Publié : 19 mai 2017, 16:15
----------- La prison.
Mon amour est une prison
Je traîne ma vie comme un poison
Sur des rives sans horizon
Sans espérance sans raison,
La nuit je cherche ton prénom
Dans la lueur des puits sans fond
Qui éclairent ma nostalgie
Ma solitude mon ennui.
Je rêve trop de tes passions
De ton corps et de tes frissons
Mes nuits s'étirent en dérision
Sans espérance sans raison.
Je vois tes yeux je vois ton corps
Sur le miroir de mes paupières
Sitôt que baisse le décor
Sitôt que s'éteint la lumière .
Je vis de l'ombre de ton ombre
Je plonge dans des regards trop sombres
Je verse des larmes sans nombre
Sur des déchirures immondes.
Je tourne comme un lion en cage
Dès que je frôle ton corsage
Je sais que ce n'est pas très sage
De rôder sur tes paysages.
Sitôt que fleurissent les étoiles
A la rivière de tes yeux
Sitôt que lève l'ouragan,
Oh! mon amour je t'aime tant.
Sitôt que se brise le voile
Sitôt que parlent les aveux
Il est déjà trop tard je crois,
Et mes lèvres n'ont plus de voix.
---------- Automne 1990.
------ La berceuse pour Laura.
Christ entends-tu cet enfant qui pleure
Au creux de son berceau,
Sa pauvre mèr' n'a plu que la peur
Pour assouvir son repos;
Toi dans tes cieux obscurs
Prends donc un peu pitié
Penses que sur la terre
Des enfants crient misère,
Que l'on donne en pâture
Du blé pour des fusils
Et que dans sa chaumière
Un' mère prie pour la vie.
Christ entends-tu ce vieillard qui prie
Enfoui dans son abri,
Tandis-que les soldats ennemis
Incendient son hameau;
Toi dans tes cieux misère
Entrouvres un peu les yeux
Penses que sur la terre
Des gens vivent l'enfer,
Qu'ils soient jeunes ou vieux
Ils ont la même peur
Et que de son château
Un roi sème la terreur.
Christ entends-tu ces femmes hurler
Liées dans leur cachot,
Tandis que leurs larmes et leurs cris
Amusent leurs bourreaux;
Toi dans tes cieux amers
Ne dors pas trop longtemps,
Penses que sur la terre
On viole on tue on ment
Brulant le paysage
D'une planète sage...
Et que de liberté
Les roses sont fanées.
Christ entends le chant de désespoir
D'un poète égaré
Rêvant d'unir sous un même toit
Blanc rouge jaune et noir;
Toi dans tes cieux lumière
Ne baisses pas les bras
Penses que sur la terre
Tous ont besoin de toi...
Pour faire un nouveau monde
Sans peur sans haine sans bombe...
Ma prière n'est qu'image
Il faut tourner la page.
-------- Septembre 1998
Mon amour est une prison
Je traîne ma vie comme un poison
Sur des rives sans horizon
Sans espérance sans raison,
La nuit je cherche ton prénom
Dans la lueur des puits sans fond
Qui éclairent ma nostalgie
Ma solitude mon ennui.
Je rêve trop de tes passions
De ton corps et de tes frissons
Mes nuits s'étirent en dérision
Sans espérance sans raison.
Je vois tes yeux je vois ton corps
Sur le miroir de mes paupières
Sitôt que baisse le décor
Sitôt que s'éteint la lumière .
Je vis de l'ombre de ton ombre
Je plonge dans des regards trop sombres
Je verse des larmes sans nombre
Sur des déchirures immondes.
Je tourne comme un lion en cage
Dès que je frôle ton corsage
Je sais que ce n'est pas très sage
De rôder sur tes paysages.
Sitôt que fleurissent les étoiles
A la rivière de tes yeux
Sitôt que lève l'ouragan,
Oh! mon amour je t'aime tant.
Sitôt que se brise le voile
Sitôt que parlent les aveux
Il est déjà trop tard je crois,
Et mes lèvres n'ont plus de voix.
---------- Automne 1990.
------ La berceuse pour Laura.
Christ entends-tu cet enfant qui pleure
Au creux de son berceau,
Sa pauvre mèr' n'a plu que la peur
Pour assouvir son repos;
Toi dans tes cieux obscurs
Prends donc un peu pitié
Penses que sur la terre
Des enfants crient misère,
Que l'on donne en pâture
Du blé pour des fusils
Et que dans sa chaumière
Un' mère prie pour la vie.
Christ entends-tu ce vieillard qui prie
Enfoui dans son abri,
Tandis-que les soldats ennemis
Incendient son hameau;
Toi dans tes cieux misère
Entrouvres un peu les yeux
Penses que sur la terre
Des gens vivent l'enfer,
Qu'ils soient jeunes ou vieux
Ils ont la même peur
Et que de son château
Un roi sème la terreur.
Christ entends-tu ces femmes hurler
Liées dans leur cachot,
Tandis que leurs larmes et leurs cris
Amusent leurs bourreaux;
Toi dans tes cieux amers
Ne dors pas trop longtemps,
Penses que sur la terre
On viole on tue on ment
Brulant le paysage
D'une planète sage...
Et que de liberté
Les roses sont fanées.
Christ entends le chant de désespoir
D'un poète égaré
Rêvant d'unir sous un même toit
Blanc rouge jaune et noir;
Toi dans tes cieux lumière
Ne baisses pas les bras
Penses que sur la terre
Tous ont besoin de toi...
Pour faire un nouveau monde
Sans peur sans haine sans bombe...
Ma prière n'est qu'image
Il faut tourner la page.
-------- Septembre 1998