La carrière.
Publié : 26 juillet 2017, 14:16
Etait derrièr' chez nous
Une ancienne carrière
Où dans les temps anciens
L'homme tirait la pierre,
Heures aux labeurs fous
Sous le soleil d'acier...
Des froids de février
Aux automnes malsains.
Que de peine à la pioche
Pour arracher la roche,
De dos courbaturés
De membr's endoloris;
Quand de l'aube à la nuit
Par les embruns fouettés
Les êtres se tordaient
Sous des efforts mauvais.
Bien sur depuis longtemps
Les pioches se sont tues,
La nature crochue
A masqué la blessure,
Semant au gré des vents
Sa sublime parure
Offrant à notre vue
Une antre de verdure.
C'est un fin paradis
Pour les mères chevreuils,
Les dames sangliers
Y cachent leurs petits,
Les pigeons nidifient
Parmi les vertes feuilles
Et les renards rusés
Y logent leurs méfaits.
Quoi de plus engageant
En ouvrant mes volets...
Surprendre auprès de l'auge
Un' biche s'abreuvant,
De voir passer la laie
Au sortir de la bauge
Suivant sur le chemin
Les jeunes marcassins.
Mais les temps sont sévères
Les hommes sont amers,
Ils ont vendu le bois
Pour chauffer l'esprit roi...
Les monstres sans pitié
Aux mâchoires d'acier
Avec avidité
Gomment l'endroit rêvé.
Les animaux ont fui
Les moteurs ravageurs,
Plus de nid plus de nuit
Leur être bat de peur;
Et les lames broyeuses
Dans leurs danses joyeuses
Engendrent un désert
De roches et de pierres.
Adieu les écureuils
Renards et chevreuils,
Adieu le geai moqueur
Et le merle chanteur...
Partez cacher ailleurs
Vos âmes et vos cœurs
Tandis que nos fenêtres
Ne verront que la pierre.
Mercredi 26 07 2017
Une ancienne carrière
Où dans les temps anciens
L'homme tirait la pierre,
Heures aux labeurs fous
Sous le soleil d'acier...
Des froids de février
Aux automnes malsains.
Que de peine à la pioche
Pour arracher la roche,
De dos courbaturés
De membr's endoloris;
Quand de l'aube à la nuit
Par les embruns fouettés
Les êtres se tordaient
Sous des efforts mauvais.
Bien sur depuis longtemps
Les pioches se sont tues,
La nature crochue
A masqué la blessure,
Semant au gré des vents
Sa sublime parure
Offrant à notre vue
Une antre de verdure.
C'est un fin paradis
Pour les mères chevreuils,
Les dames sangliers
Y cachent leurs petits,
Les pigeons nidifient
Parmi les vertes feuilles
Et les renards rusés
Y logent leurs méfaits.
Quoi de plus engageant
En ouvrant mes volets...
Surprendre auprès de l'auge
Un' biche s'abreuvant,
De voir passer la laie
Au sortir de la bauge
Suivant sur le chemin
Les jeunes marcassins.
Mais les temps sont sévères
Les hommes sont amers,
Ils ont vendu le bois
Pour chauffer l'esprit roi...
Les monstres sans pitié
Aux mâchoires d'acier
Avec avidité
Gomment l'endroit rêvé.
Les animaux ont fui
Les moteurs ravageurs,
Plus de nid plus de nuit
Leur être bat de peur;
Et les lames broyeuses
Dans leurs danses joyeuses
Engendrent un désert
De roches et de pierres.
Adieu les écureuils
Renards et chevreuils,
Adieu le geai moqueur
Et le merle chanteur...
Partez cacher ailleurs
Vos âmes et vos cœurs
Tandis que nos fenêtres
Ne verront que la pierre.
Mercredi 26 07 2017