Rêves
Publié : 26 août 2017, 14:56
Rêve…
Les rêves seraient un dédoublement de notre esprit prompt à courir l’aventure que nous n’avons pas les moyens ou le courage d’affronter. Une association de détails plus ou moins vraisemblables qui conduit notre cerveau endormi vers une réalité fictive qui nous submerge et constitue un bon ou un mauvais rêve. Certains nous bercent, d’autres nous réveillent.
Dans le dernier, je me suis réveillée en sursaut avec une question taraudant mon esprit. J’ai failli répondre sans réfléchir. Mon sommeil étant mort-né, j’ai passé le restant de la nuit à réfléchir à cette proposition bizarre du saint pouvoir. On me proposait de reprendre mon intelligence et mon expérience et de la remplacer par la fin de la cécité.
Évidemment, le dilemme semble simple, voire facile comme tout, la bêtise est une chose si courante ! Où est l’hésitation ? Le choix s’impose comme une évidence ! Eh bien non ! La suprématie de la vision vient du fait que vous n’avez vécu qu’une moitié de la proposition et, vous avez du mal à imaginer votre vie dans le noir. J’ai choisi mon destin. Vous connaissez Liza ! Je garde mon intelligence et mes yeux noircis par une éclipse de lumière définitive.
Les sillons de l’âge creusent de profondes rides sur les visages. L’usure de l’horloge taraude et grignote les plus belles choses. Je ne verrai pas cette gangrène, fruit des hivers et des automnes qui s’accumulent. Je mesurerai mon âge avec le bien-être de mon corps et resterai jeune aussi longtemps que je serai bien dedans. Je n’aurais pas les années que l’on me donne, j’aurai celles que je porte, au fond de moi. Je ne vois pas une pendule avide marquer les heures à tuer d’un temps déjà noirci. Cela, avant même d’en ouvrir le livre où je n’ai écrit, au fil des jours, sur ces pages d’un blanc limpide, uniquement ce que je souhaitais y lire. La vie franchie, animée d’espoirs infinis, j’ajouterai, sans regrets, ces mots au bas de la page : À suivre…
Est-ce cher payé pour éviter toutes les horreurs que la vie brandit sous nos yeux comme des révélations capitales.
La bêtise et l’ignorance laisseraient un goût amer à des jours vides de passion. Ralentie par le manque d’empressement, le geste lent, serai-je lucide ? Surnager dans l’inconnu, noyés dans des jours qui seraient tous les mêmes. Mes yeux ne verraient plus rien, mes choix seraient régis pas une illusion d’optique et le porter beau prendrait le pas sur la valeur de mes choix. Les yeux remplis d’eau, le cœur sans émoi, je pleurerai sur le passé et la nostalgie me gagnerait. Je n’ai pas d’image du passé ni de l’avenir, n’est-ce pas mieux ainsi ?
À quoi bon m’engluer dans la mélancolie, laisser courir mes pensées, voyager dans mon passé jalonné d’interdits qui viennent perturber mes nuits, jouant sur mes remords, et mes regrets. Mon mal de vivre serait sans secours, mes espoirs à l’agonie. Chacun le sait, les années sont sans retour. Je n’attendrais rien de la vie dans le dessein de ne pas être déçue. Je vivrais mon existence au jour le jour, le cœur calciné, le corps brûlé sous son bajour.
Ce rêve m’a permis de choisir ma chaîne. Chacun de nous a une attache, une laisse qui guide ses pas dans le brouillard. Nous n’en percevons même pas le reflet scintillant dans le lointain de notre moi intime. J’ai de la chance, je connais la mienne. Elle est solide et le mousqueton ne peut se détacher. Je fais confiance à cette retenue pour mener mes ambitions et régenter prudence, équilibre, sérieux et impertinence. Pour doser la poudre des saisons qui flottera, en auréole lunaire, autour de mes jours et fera que je suis Moi !
Liza
Bajour : Abat-jour
Les rêves seraient un dédoublement de notre esprit prompt à courir l’aventure que nous n’avons pas les moyens ou le courage d’affronter. Une association de détails plus ou moins vraisemblables qui conduit notre cerveau endormi vers une réalité fictive qui nous submerge et constitue un bon ou un mauvais rêve. Certains nous bercent, d’autres nous réveillent.
Dans le dernier, je me suis réveillée en sursaut avec une question taraudant mon esprit. J’ai failli répondre sans réfléchir. Mon sommeil étant mort-né, j’ai passé le restant de la nuit à réfléchir à cette proposition bizarre du saint pouvoir. On me proposait de reprendre mon intelligence et mon expérience et de la remplacer par la fin de la cécité.
Évidemment, le dilemme semble simple, voire facile comme tout, la bêtise est une chose si courante ! Où est l’hésitation ? Le choix s’impose comme une évidence ! Eh bien non ! La suprématie de la vision vient du fait que vous n’avez vécu qu’une moitié de la proposition et, vous avez du mal à imaginer votre vie dans le noir. J’ai choisi mon destin. Vous connaissez Liza ! Je garde mon intelligence et mes yeux noircis par une éclipse de lumière définitive.
Les sillons de l’âge creusent de profondes rides sur les visages. L’usure de l’horloge taraude et grignote les plus belles choses. Je ne verrai pas cette gangrène, fruit des hivers et des automnes qui s’accumulent. Je mesurerai mon âge avec le bien-être de mon corps et resterai jeune aussi longtemps que je serai bien dedans. Je n’aurais pas les années que l’on me donne, j’aurai celles que je porte, au fond de moi. Je ne vois pas une pendule avide marquer les heures à tuer d’un temps déjà noirci. Cela, avant même d’en ouvrir le livre où je n’ai écrit, au fil des jours, sur ces pages d’un blanc limpide, uniquement ce que je souhaitais y lire. La vie franchie, animée d’espoirs infinis, j’ajouterai, sans regrets, ces mots au bas de la page : À suivre…
Est-ce cher payé pour éviter toutes les horreurs que la vie brandit sous nos yeux comme des révélations capitales.
La bêtise et l’ignorance laisseraient un goût amer à des jours vides de passion. Ralentie par le manque d’empressement, le geste lent, serai-je lucide ? Surnager dans l’inconnu, noyés dans des jours qui seraient tous les mêmes. Mes yeux ne verraient plus rien, mes choix seraient régis pas une illusion d’optique et le porter beau prendrait le pas sur la valeur de mes choix. Les yeux remplis d’eau, le cœur sans émoi, je pleurerai sur le passé et la nostalgie me gagnerait. Je n’ai pas d’image du passé ni de l’avenir, n’est-ce pas mieux ainsi ?
À quoi bon m’engluer dans la mélancolie, laisser courir mes pensées, voyager dans mon passé jalonné d’interdits qui viennent perturber mes nuits, jouant sur mes remords, et mes regrets. Mon mal de vivre serait sans secours, mes espoirs à l’agonie. Chacun le sait, les années sont sans retour. Je n’attendrais rien de la vie dans le dessein de ne pas être déçue. Je vivrais mon existence au jour le jour, le cœur calciné, le corps brûlé sous son bajour.
Ce rêve m’a permis de choisir ma chaîne. Chacun de nous a une attache, une laisse qui guide ses pas dans le brouillard. Nous n’en percevons même pas le reflet scintillant dans le lointain de notre moi intime. J’ai de la chance, je connais la mienne. Elle est solide et le mousqueton ne peut se détacher. Je fais confiance à cette retenue pour mener mes ambitions et régenter prudence, équilibre, sérieux et impertinence. Pour doser la poudre des saisons qui flottera, en auréole lunaire, autour de mes jours et fera que je suis Moi !
Liza
Bajour : Abat-jour