Entre chouette et merle........ demandé par Liza.
Publié : 26 février 2018, 10:43
Un merle picorait dans l'herbe près d'un chêne
Sous l'œil d'une chouette, qui reposait sereine
Cachant dans le feuillage son plumage de laine
Au soleil qu'un printemps venait de mettre en scène.
Se tenant paresseuse, reposant immobile,
Adroitement ancrée sur sa branche servile,
Elle jouit au matin dans sa langueur fragile
Tel le funambule sur son filin agile.
Mais le merle bruyant de son bec marteleur,
Sur le sol recherchait un apaisant bonheur
A offrir aux petits pour abreuver leurs coeurs
De vers et de chenilles, réclamées à toute heure.
Chouette ne supportant ces incessants envols,
Qui brisent son repos au vent mauvais d'Eole
Apostrophe l'oiseau comme un maître d'école
Lui suggérant plus loin d'aller gratter le sol.
" Tu troubles impertinent ma sieste matinale,
Que ne peux-tu courir par amont par aval
Au lieu de t'exciter au racines bancales
De l'arbre dont j'ai fait ma demeure royale.
- Cet arbre n'appartient qu'au maître des forêts,
S'égosille le merle un instant courroucé,
Seule l'antre de bois ne peut être portée
A ton domaine roi dont tu t'es fait la fée.
- Je ris, hurle la chouette, de tant d'impertinences,
Je pourrai un moment de toi faire pitance
Si tu ne cesses pas de crier d'arrogance...
De te voir seul au monde, d'ignorer ma présence.
- Mais dame chouette, dit le merle apeuré,
Je me sers dans ce plat depuis que je suis né,
Au matin de l'été tous nous venons chercher
Le régal de nos corps dans ce garde-manger.
- Si vous me chassez loin, mes petits périront,
A courir les repas nous nous épuiserons,
Et puis dans le silence, d'un nid devenu plomb...
Sur des branches désertes, parents nous pleurerons.
Chouette ne sent pas laisser courir de trêve
- Je ne veux plus, dit-elle, que tu chasses les rêves
Que je confie au chêne, qui courent dans sa sève...
Toi qui brise l'élan des pensées que j'achève.
Il est allé chercher plus loin vers les étangs,
Sur la rive engluée d'immondices stagnants,
Il se démène et peine pour porter aux enfants
Les mouches les chenilles, et les vers bienfaisants.
Passait un temps ainsi où le merle évitait
De frôler de ses ailes, le bois la chêneraie...
Esseulée dans l'ombre chouette s'ennuyait
Bercée par les remous de la verte forêt.
Un soir n'y tenant plus de soupirs et d'ennui,
Survolant la plaine recherchant un ami
A qui pouvoir compter les sentiments d'oubli
Qu'elle s'était créer en faisant fuir la vie.
Soudain de ses yeux vifs elle repère le nid
Caché dans la verdure où dorment alanguis
Quatre boules de plumes, quatre jolis petits
Attendant silencieux que vienne l'appétit.
Son œil distingue aussi l'agile prédateur,
Le chat qui sans un bruit s'avance avec douceur
Sentant proche de lui un festin de saveur...
Déjà ses griffes s'ouvrent et palpite son cœur.
Un long hululement, l'oiseau fond sur la haie
Harcelant le félin de son bec en crochet,
Virant virevoltant enfermant dans ses rets
Infernaux l'animal qui prend peur et s'effraie.
Il trouve son salut dans la fuite éperdue,
L'oiseau prend la garde sur l'arbrisseau velu...
Bientôt rentre le merle harassé et fourbu
Après quelques misères d'avoir trop couru.
- Qu'êtes-vous là malheur! apostrophe le merle,
De sa langue déja les insultes déferlent
Lui qui pensait avoir su abriter ses perles
Sous les feuillages verts que les rosées emperlent.
- De me chasser des bois ne t'as-t-il pas suffit
Tu viens me harceler jusque près de mon nid
Où gisent mes petits le cœur à l'agonie
Puisque tu as gelé la source de nos vies.
- Ils se meurent dis-tu? je croyais qu'ils dormaient
Cours leur chercher le pain à l'arbre que tu sais
Mais prend garde au félin qui rode au plus près
Moi pendant ce temps la, la veille je ferai.
Il courut tout le jour pour apaiser les âmes
De son vol incessant sans reposer il rame,
S'épuisant mais joyeux sous le soleil infâme...
Les yeux des oisillons prirent couleurs de flammes.
Depuis ce jour amis ils veillent la nichée,
Le merle sur la haie, chouette sur un poirier,
Ils passent de longues heures à s'émerveiller
Sur les petits oiseaux qui bientôt vont voler.
26 02 2018.
Sous l'œil d'une chouette, qui reposait sereine
Cachant dans le feuillage son plumage de laine
Au soleil qu'un printemps venait de mettre en scène.
Se tenant paresseuse, reposant immobile,
Adroitement ancrée sur sa branche servile,
Elle jouit au matin dans sa langueur fragile
Tel le funambule sur son filin agile.
Mais le merle bruyant de son bec marteleur,
Sur le sol recherchait un apaisant bonheur
A offrir aux petits pour abreuver leurs coeurs
De vers et de chenilles, réclamées à toute heure.
Chouette ne supportant ces incessants envols,
Qui brisent son repos au vent mauvais d'Eole
Apostrophe l'oiseau comme un maître d'école
Lui suggérant plus loin d'aller gratter le sol.
" Tu troubles impertinent ma sieste matinale,
Que ne peux-tu courir par amont par aval
Au lieu de t'exciter au racines bancales
De l'arbre dont j'ai fait ma demeure royale.
- Cet arbre n'appartient qu'au maître des forêts,
S'égosille le merle un instant courroucé,
Seule l'antre de bois ne peut être portée
A ton domaine roi dont tu t'es fait la fée.
- Je ris, hurle la chouette, de tant d'impertinences,
Je pourrai un moment de toi faire pitance
Si tu ne cesses pas de crier d'arrogance...
De te voir seul au monde, d'ignorer ma présence.
- Mais dame chouette, dit le merle apeuré,
Je me sers dans ce plat depuis que je suis né,
Au matin de l'été tous nous venons chercher
Le régal de nos corps dans ce garde-manger.
- Si vous me chassez loin, mes petits périront,
A courir les repas nous nous épuiserons,
Et puis dans le silence, d'un nid devenu plomb...
Sur des branches désertes, parents nous pleurerons.
Chouette ne sent pas laisser courir de trêve
- Je ne veux plus, dit-elle, que tu chasses les rêves
Que je confie au chêne, qui courent dans sa sève...
Toi qui brise l'élan des pensées que j'achève.
Il est allé chercher plus loin vers les étangs,
Sur la rive engluée d'immondices stagnants,
Il se démène et peine pour porter aux enfants
Les mouches les chenilles, et les vers bienfaisants.
Passait un temps ainsi où le merle évitait
De frôler de ses ailes, le bois la chêneraie...
Esseulée dans l'ombre chouette s'ennuyait
Bercée par les remous de la verte forêt.
Un soir n'y tenant plus de soupirs et d'ennui,
Survolant la plaine recherchant un ami
A qui pouvoir compter les sentiments d'oubli
Qu'elle s'était créer en faisant fuir la vie.
Soudain de ses yeux vifs elle repère le nid
Caché dans la verdure où dorment alanguis
Quatre boules de plumes, quatre jolis petits
Attendant silencieux que vienne l'appétit.
Son œil distingue aussi l'agile prédateur,
Le chat qui sans un bruit s'avance avec douceur
Sentant proche de lui un festin de saveur...
Déjà ses griffes s'ouvrent et palpite son cœur.
Un long hululement, l'oiseau fond sur la haie
Harcelant le félin de son bec en crochet,
Virant virevoltant enfermant dans ses rets
Infernaux l'animal qui prend peur et s'effraie.
Il trouve son salut dans la fuite éperdue,
L'oiseau prend la garde sur l'arbrisseau velu...
Bientôt rentre le merle harassé et fourbu
Après quelques misères d'avoir trop couru.
- Qu'êtes-vous là malheur! apostrophe le merle,
De sa langue déja les insultes déferlent
Lui qui pensait avoir su abriter ses perles
Sous les feuillages verts que les rosées emperlent.
- De me chasser des bois ne t'as-t-il pas suffit
Tu viens me harceler jusque près de mon nid
Où gisent mes petits le cœur à l'agonie
Puisque tu as gelé la source de nos vies.
- Ils se meurent dis-tu? je croyais qu'ils dormaient
Cours leur chercher le pain à l'arbre que tu sais
Mais prend garde au félin qui rode au plus près
Moi pendant ce temps la, la veille je ferai.
Il courut tout le jour pour apaiser les âmes
De son vol incessant sans reposer il rame,
S'épuisant mais joyeux sous le soleil infâme...
Les yeux des oisillons prirent couleurs de flammes.
Depuis ce jour amis ils veillent la nichée,
Le merle sur la haie, chouette sur un poirier,
Ils passent de longues heures à s'émerveiller
Sur les petits oiseaux qui bientôt vont voler.
26 02 2018.