Correspondance
Publié : 23 juillet 2018, 11:59
Ce matin, j’ai trouvé, sur le pas de ma porte,
Une lettre, une fleur. Tu les as déposées
A l’heure où les lutins distillent la rosée
Et peignent les secrets que le soleil emporte.
Je caresse ma joue du velours de la fleur
Et brise lentement le cachet de ta lettre,
Marqué du sceau ancien des sages géomètres,
Accroché à ta vie par les mains de tes soeurs.
J’en extrais trois feuillets, joliment parsemés
Des douceurs que pour moi tu puises à l’encrier,
Et promenant mes doigts sur le grain du papier,
J’imagine un parfum que je ne puis humer.
Je rêve ton regard par dessus mon épaule,
Impatient de savoir si tes mots enchanteurs
Sauront guérir ma peine et verser dans mon coeur
Leur encre diluée aux larmes du vieux saule.
Penché sur son bureau, le vieux saule a compris,
Que pour l’éternité ses racines noueuses
Puiseront chaque jour à ta prose enjôleuse
La sève qui nourrit son âme et son esprit.
Et qu’il te renverra, inlassable rimeur,
Chaque soir des quatrains, forgés au crépuscule,
A l’heure belle et grise où la chouette hulule.
Ils traceront pour toi la carte du bonheur.
Une lettre, une fleur. Tu les as déposées
A l’heure où les lutins distillent la rosée
Et peignent les secrets que le soleil emporte.
Je caresse ma joue du velours de la fleur
Et brise lentement le cachet de ta lettre,
Marqué du sceau ancien des sages géomètres,
Accroché à ta vie par les mains de tes soeurs.
J’en extrais trois feuillets, joliment parsemés
Des douceurs que pour moi tu puises à l’encrier,
Et promenant mes doigts sur le grain du papier,
J’imagine un parfum que je ne puis humer.
Je rêve ton regard par dessus mon épaule,
Impatient de savoir si tes mots enchanteurs
Sauront guérir ma peine et verser dans mon coeur
Leur encre diluée aux larmes du vieux saule.
Penché sur son bureau, le vieux saule a compris,
Que pour l’éternité ses racines noueuses
Puiseront chaque jour à ta prose enjôleuse
La sève qui nourrit son âme et son esprit.
Et qu’il te renverra, inlassable rimeur,
Chaque soir des quatrains, forgés au crépuscule,
A l’heure belle et grise où la chouette hulule.
Ils traceront pour toi la carte du bonheur.