La déroute du temps
Publié : 25 juillet 2018, 08:06
Sur le feuillet jauni posé comme un défi
Pleurent des lignes tristes, à l'encre défraîchie;
Là sous mes yeux amers un texte dégrossis
Fait vivre de l'oubli les mots ensevelis.
Images révolues des rêves en sursis
Où trône une déesse au visage brumi,
Dans l'été où la brise, s'amusait aguérie,
A faire voler la soie des atours jolis.
Des dentelles d'ivresse à ma mémoire vivent
Dans des reflets d'ébène à l'ombre d'une eau vive
Où nous courions tremper nos danses maladives
A l'heure où la lumière, s'époumonait passive.
Du jais de ses cheveux à sa beauté d'albâtre
Couraient éphémères des frissons idolâtres,
Joie d'une aventure sur des dessins de plâtre
Sur la route du temps aux tendances noirâtres.
Des monstres sont venus chambouler le ruisseau,
Sur la plaine appauvrie, il n'y coule plus d'eau
Les oiseaux par nuées s'en sont allés penauds,
Vers d'autres horizons pour trouver le repos.
Le temps en assassin a détruit nos jeunesses,
Sombrent au ruisseau sec les yeux de la déesse;
Malgré toute ma peine et toutes mes prouesses
Pour conserver le miel de ses trop longues tresses.
Le chemin de nos vies de longtemps s'est perdu,
Nos cachettes nos antres, à jamais disparues,
Retiennent poussiereuses, un monde dissolu
Sur le miroir brisé... nul ne brillera plus.
J'ai fermé le cahier, la poussière s'étend
Sur un tapis ruiné elle flotte un instant,
Entrainant en elle les reflets incessant
Annonçant à jamais: la déroute du temps.
24 07 2018.
Pleurent des lignes tristes, à l'encre défraîchie;
Là sous mes yeux amers un texte dégrossis
Fait vivre de l'oubli les mots ensevelis.
Images révolues des rêves en sursis
Où trône une déesse au visage brumi,
Dans l'été où la brise, s'amusait aguérie,
A faire voler la soie des atours jolis.
Des dentelles d'ivresse à ma mémoire vivent
Dans des reflets d'ébène à l'ombre d'une eau vive
Où nous courions tremper nos danses maladives
A l'heure où la lumière, s'époumonait passive.
Du jais de ses cheveux à sa beauté d'albâtre
Couraient éphémères des frissons idolâtres,
Joie d'une aventure sur des dessins de plâtre
Sur la route du temps aux tendances noirâtres.
Des monstres sont venus chambouler le ruisseau,
Sur la plaine appauvrie, il n'y coule plus d'eau
Les oiseaux par nuées s'en sont allés penauds,
Vers d'autres horizons pour trouver le repos.
Le temps en assassin a détruit nos jeunesses,
Sombrent au ruisseau sec les yeux de la déesse;
Malgré toute ma peine et toutes mes prouesses
Pour conserver le miel de ses trop longues tresses.
Le chemin de nos vies de longtemps s'est perdu,
Nos cachettes nos antres, à jamais disparues,
Retiennent poussiereuses, un monde dissolu
Sur le miroir brisé... nul ne brillera plus.
J'ai fermé le cahier, la poussière s'étend
Sur un tapis ruiné elle flotte un instant,
Entrainant en elle les reflets incessant
Annonçant à jamais: la déroute du temps.
24 07 2018.