Eclipse
Publié : 28 juillet 2018, 10:38
Ce soir ni le soleil ni l’astre de la nuit
N’apportent de chaleur à ton visage humide.
Dans mon vieux sablier, les minutes enfuies
Dessinent le désert de mes pensées arides.
Marchant à pas perdus comme un lion dans sa cage
Sur les parquets cirés du salon de musique
Qui craquent sous mes pas, je fulmine et j’enrage :
A quoi servent mon art, ma science et ma technique ?
Alors qu’il suffirait d’être à côté de toi
Pour soulager ta peine en ces jours difficiles.
Te serrer dans mes bras, sans poème courtois.
Partager ton chagrin, sans rimes inutiles.
J’ouvre grand la fenêtre et me penche au dehors
Pour crier la douleur de notre éloignement,
Mais aucun son ne fuit la prison de mon corps
Car j’aperçois soudain, esquisse au firmament,
L’irréelle pâleur de cette lune rousse.
Son fantôme éthéré semble dire aux étoiles :
« N’ayez crainte mes sœurs, que la nuit vous soit douce !
Je suis venue ce soir pour soulever le voile
Qui obscurcit vos cœurs de regrets et de doutes.
Le soleil m’a quittée mais la lointaine terre
D’une tendre lueur adoucit ma déroute
Et offre à mon visage une vie éphémère. »
Alors, à mon balcon, je comprends à mon tour :
La distance n’est rien quand l’amour illumine.
Et si lointains qu’ils soient, mes vers et leurs atours,
Qui ne sont rien de plus que des mots qui cheminent,
Sauront porter vers toi une subtile ardeur
Où comme dans mes bras tu pourras t’abreuver.
Voilà pourquoi ce soir j’écrirai le bonheur
D’être par ton amour chaque jour élevé.
N’apportent de chaleur à ton visage humide.
Dans mon vieux sablier, les minutes enfuies
Dessinent le désert de mes pensées arides.
Marchant à pas perdus comme un lion dans sa cage
Sur les parquets cirés du salon de musique
Qui craquent sous mes pas, je fulmine et j’enrage :
A quoi servent mon art, ma science et ma technique ?
Alors qu’il suffirait d’être à côté de toi
Pour soulager ta peine en ces jours difficiles.
Te serrer dans mes bras, sans poème courtois.
Partager ton chagrin, sans rimes inutiles.
J’ouvre grand la fenêtre et me penche au dehors
Pour crier la douleur de notre éloignement,
Mais aucun son ne fuit la prison de mon corps
Car j’aperçois soudain, esquisse au firmament,
L’irréelle pâleur de cette lune rousse.
Son fantôme éthéré semble dire aux étoiles :
« N’ayez crainte mes sœurs, que la nuit vous soit douce !
Je suis venue ce soir pour soulever le voile
Qui obscurcit vos cœurs de regrets et de doutes.
Le soleil m’a quittée mais la lointaine terre
D’une tendre lueur adoucit ma déroute
Et offre à mon visage une vie éphémère. »
Alors, à mon balcon, je comprends à mon tour :
La distance n’est rien quand l’amour illumine.
Et si lointains qu’ils soient, mes vers et leurs atours,
Qui ne sont rien de plus que des mots qui cheminent,
Sauront porter vers toi une subtile ardeur
Où comme dans mes bras tu pourras t’abreuver.
Voilà pourquoi ce soir j’écrirai le bonheur
D’être par ton amour chaque jour élevé.