Voici, pour ceux qui veulent, à titre d'information, les deux derniers morceaux sonores qui ont accompagné - et quelque peu contribué à - l'accouchement de mon texte. (Comme si c'était pas assez compliqué comme ça !)
Mais j'ai eu l'occasion d'en parler il y a quelques semaines, je me sens naturellement attiré par les synesthésies...
Voici donc (parmi d'autres) 2 morceaux, de groupes qui datent des années 80 :
https://www.youtube.com/watch?v=VJsEahHlnEg
https://www.youtube.com/watch?v=fixjf9Hjk9U
A bientôt et bonne écoute/lecture...
Rendez-vous du lundi (2) / TRANSATLANTIQUE 0826
Rendez-vous du lundi (2) / TRANSATLANTIQUE 0826
Bonjour,
Péniblement, je crois que je comprends mieux la classification des différentes rubriques et sous-rubriques... Hier tout content de respecter le rendez-vous hebdomadaire que je m'étais fixé, je pose mon nouveau texte (la suite de "Qu'écrivez-vous, comment écrivez-vous") au mauvais endroit. Donc j'efface et je recommence ce matin, mardi et non lundi. Désolé. J'en ai profité pour corriger certaines choses qui n'allaient pas. (C'est fou ce qu'il y a à rectifier entre le texte "brut" et la version "lisible" !).
Montparnasse m'avais demandé s'il aurait une suite, la voici :
La personne qui portait des habits féminins entra et pris place, en laissant l'inconnu qui l'accompagnait en dehors de la cabine, dans la coursive.
- Tu comprends, c'est professionnel. On se revoit tout à l'heure, d'accord ? tu m'attends là ou tu vas jouer au casino, comme tu veux. Après on ira prendre un verre au bar, j'aurai besoin de me détendre je crois.
Il y eu d'abord un long silence, mais personne n'en fut troublé.
- Je suis comme vous, je n'y arrive plus. C'est pour ça que je me suis dit qu'il fallait que je me force à venir vous voir. Dénouer les nœuds au milieu de cet emberlificotage semble difficile à tenter pour moi néanmoins. Et éprouvant. Fatiguant. Mais je me demande aussi si je ne devrais pas essayer de changer de langue pour pouvoir y arriver à nouveau. Penser dans une autre langue pourrait m'aider peut-être...
C'est le manque de ponctuation - ou plutôt les déficiences de ponctuation - qui m'ont conduit vers cette idée, selon laquelle...
(Silence)
C'était toujours elle qui parlait.
- C'est vrai, une langue est un ensemble de règles, qui existent pour être respectées. Une conception monolithique que défendaient les professeurs qui me - nous - donnaient les cours de français dans cette bonne ville du Havre.
(Elle se mit à réfléchir à haute voix, au lieu de s'adresser à celui qui se tenait derrière ce qui avait l'air d'un bureau, sans grand chose dessus).
- On n'est l'inventeur de rien en matière de langue alors ? Depuis tout gosse, remplis du souci de prendre en compte ce que l'on nous enseignait, il m'a toujours paru possible de me situer entre les deux.
En semblant peser chacun de ses mots elle poursuivit.
- Respecter - obéïr, se soumettre - dans certains cas, et réfléchir dans d'autres cas, afin de se donner la possibilité d'opter pour autre chose.
De la radio, que le personnage à l'air important croyait avoir coupée, sortit brusquement ce qui semblait être le milieu d'un reportage :
-(...) "D'après ce que nous savons, cette conversation qui a plutôt l'air d'un monologue a bien eu lieu sur le transatlantique Normandie, entre 1955 et 1956, selon les premières analyses. Impossible d'être plus précis pour l'instant. Rappelons toutefois à nos auditeurs que le paquebot Normandie est actuellement en début de chantier, et n'est donc aucunement navigable pour l'instant ! Par ailleurs, des scientifiques spécialistes de la relativité soutiennent, eux, que certains détails pourraient laisser penser qu'il s'agirait d'une conversation remontant beaucoup plus tard dans le futur. Rendez-vous compte, Mesdames et Messieurs : une conversation venue du futur ! Chers amis auditeurs, nous poursuivons notre formidable programme. Voici ce que les appareils de détection de notre station d'écoute du Groenland ont capté, en ce lundi soir, 14 janvier 1932... Nous allons vous faire écouter l'enregistrement tel que nous l'avons reçu. Mais je me tais. Ecoutez plutôt ce qui est parvenu à nos oreilles en cette fin de journée !
-" Passer à l'acte d'écriture, est-ce dévoiler la vérité ? La découverte de ce nouveau carbone permet aux cardinaux scientifiques de notre époque de dire que les amants s'apprêtaient à se mettre au lit. Le patient avec sa thérapeute. Mais les choses n'étaient pas vues par les psychanalystes comme pouvant aller si loin. Même si c'était de l'amour à la papa, comme on disait au XXe siècle... C'est ce qu'on appelait le transfert en ce temps-là. Il fallait que le patient trouve le moyen de s'arrêter au bon moment, sans passer directement à l'acte. La chose ne devait pas avoir lieu. C'était comme une sorte de censure organisée, préétablie. L'équivalent d'une demande de souffrance par l'exercice d'un manque. Une forme sophistiquée de masochisme par consentement mutuel de la privation. Analysis interruptus... On ne sait pas pourquoi les choses devaient se dérouler de cette manière : presque tous les analystes par la suite ont été décrétés coupables par l'Assemblée des Cardinaux Scientifiques. Ils ont dû se cacher comme ils le pouvaient, pour ceux qui n'avaient pas été traqués par bio-GPS, la fameuse puce médicale, en se retrouvant ensuite incarcérés sans jugement. Puis les Cardinaux ont mis en place la NCP, la Nouvelle Chaîne Psychanalytique, où tout un chacun pouvait suivre sur sa télé les reconstitutions des analyses les plus célèbres de l'Histoire, moyennant un abonnement. C'était un glorieux retour des valeurs du passé : toute forme d'internet était désormais absolument interdite."
- Eteignez-moi cette radio, s'il-vous-plaît mon chéri, et venez vous allonger à côté de moi. Ma présence ne vaut-elle pas mieux que ces vieux reportages démodés des années 30 ?
- La créature aux bracelets, qui s'était faite brusquement plus directive, décréta :
- Quand on pèse lourd, nos os doivent être plus solides pour soutenir le poids du corps. C'est ce que j'ai entendu au cours de mon dernier rêve la nuit dernière.
Elle poursuivit :
-Il y avait aussi Cléopâtre la séductrice, mais dans le rêve elle semblait presque assurément avoir la personnalité et le physique d'un transsexuel.
L'homme avait obtempéré en se rapprochant, mais sans éteindre la radio pour autant. Le reportage continuait plus ou moins dans l'indifférence de celui qui écoute et de celle qui parle, car elle commençait à se faire entreprenante. Et l'homme sentait qu'il allait céder, tôt ou tard.
Après les regards soutenus, on en était bientôt arrivé à la suite. Mais rien ne se passa. L'un et l'autre étaient figés, comme privés momentanément de vie. Ce moment hors du temps donna l'impression de durer toute une éternité, en faisant résonner les mots de la radio comme s'ils venaient du fin-fond de l'univers.
Le reportage continuait :
- "Dans le rêve les scientifiques analysaient la structure des os et en concluaient que..." (il y eut de longs parasites qui empêchaient de bien comprendre).
Dans la seconde suivante elle reprit la phrase du reportage et continua :
- Dans le rêve les scientifiques analysaient la structure des os et en concluaient que l'entourage de la célèbre reine n'exerçait pas une grande activité physique : les esclaves travaillaient pour eux. Je dis presque assurément, c'est pas pour faire littéraire, c'est juste les premiers mots qui me viennent... Vous m'avez bien dit qu'il ne fallait rien censurer dans nos séances quand je parle, et dire tout ce qui me vient à l'esprit ?
Après un nouveau silence elle continua.
... C'est comme ça que je dois procéder si je veux arriver à comprendre mon problème vous voyez... Les anthropologues de notre époque le confirment, bien que cela aurait dû faire l'objet d'au moins quelques articles de recherche... elle avait bien du sang africain.
En Egypte, sa fugue amoureuse avec César a été perçue comme une trahison... peut-être un peu comme moi avec vous quand j'éprouve le désir de transgresser les règles de l'analyse en couchant avec vous.
Il me semble que c'est depuis que je parle à haute voix comme je le fais en ce moment que mes problèmes d'inspiration on commencé.
Avant je ne parlais pas, et j'arrivais à écrire...
... A écrire à qui, je n'en sais rien, mais en tout cas j'arrivais à écrire quelque chose...
(Nouveau silence)
... j'arrivais au moins à ça.
- ... à ça ?
- Oui, maintenant les choses ont changé et je me demande pourquoi. Parfois quand je rêve je m'interroge : pour quelle raison les rêves sont-ils si importants ? Et surtout pourquoi sont-ils presque toujours les mêmes ? Pourquoi est-ce que vous me dîtes que les rêves sont si importants ? Vous ne me dites pas grand chose...
Pas beaucoup d'autres choses que ça. Pourquoi tout le reste ne devrait pas être au moins aussi important, comme par exemple l'écriture... ou les courses au supermarché ?
- Reposez ce livre, dit l'homme, il ne vous sert à rien. Je vois bien que vous vous l'utilisez pour essayer de vous conduire et de parler à la manière de Fitzgerald. Ce n'est pas le moment pour l'instant. En plus, vous parlez comme Sophie Calle.
Il avait quelque mal à cacher son agacement. Il sentait franchement quelque chose qui clochait chez elle. Comme une sorte de décalage, d'incohérence. Il fallait qu'il réfléchisse à ça, plus tard.
Elle insista :
- Mais... me direz-vous quand ?
- On verra. De toute façon ce n'est pas encore le moment. Pour l'instant contentez-vous de m'apporter un bourbon et de la glace, sans mélanger les deux, le bateau va bientôt partir.
La glace et le bourbon, c'était un acte de compensation. Il n'avait nullement envie spécialement de Bourbon, juste d'un truc très fort, une grande dose qui réveille un éléphant, de n'importe quel alcool. Car il avait surtout besoin de comprendre une chose : pourquoi cette bavarde prenait-elle parfois la même voix que dans le reportage qu'il avait négligé de couper ? Et surtout, comment faisait-elle ?
Péniblement, je crois que je comprends mieux la classification des différentes rubriques et sous-rubriques... Hier tout content de respecter le rendez-vous hebdomadaire que je m'étais fixé, je pose mon nouveau texte (la suite de "Qu'écrivez-vous, comment écrivez-vous") au mauvais endroit. Donc j'efface et je recommence ce matin, mardi et non lundi. Désolé. J'en ai profité pour corriger certaines choses qui n'allaient pas. (C'est fou ce qu'il y a à rectifier entre le texte "brut" et la version "lisible" !).
Montparnasse m'avais demandé s'il aurait une suite, la voici :
La personne qui portait des habits féminins entra et pris place, en laissant l'inconnu qui l'accompagnait en dehors de la cabine, dans la coursive.
- Tu comprends, c'est professionnel. On se revoit tout à l'heure, d'accord ? tu m'attends là ou tu vas jouer au casino, comme tu veux. Après on ira prendre un verre au bar, j'aurai besoin de me détendre je crois.
Il y eu d'abord un long silence, mais personne n'en fut troublé.
- Je suis comme vous, je n'y arrive plus. C'est pour ça que je me suis dit qu'il fallait que je me force à venir vous voir. Dénouer les nœuds au milieu de cet emberlificotage semble difficile à tenter pour moi néanmoins. Et éprouvant. Fatiguant. Mais je me demande aussi si je ne devrais pas essayer de changer de langue pour pouvoir y arriver à nouveau. Penser dans une autre langue pourrait m'aider peut-être...
C'est le manque de ponctuation - ou plutôt les déficiences de ponctuation - qui m'ont conduit vers cette idée, selon laquelle...
(Silence)
C'était toujours elle qui parlait.
- C'est vrai, une langue est un ensemble de règles, qui existent pour être respectées. Une conception monolithique que défendaient les professeurs qui me - nous - donnaient les cours de français dans cette bonne ville du Havre.
(Elle se mit à réfléchir à haute voix, au lieu de s'adresser à celui qui se tenait derrière ce qui avait l'air d'un bureau, sans grand chose dessus).
- On n'est l'inventeur de rien en matière de langue alors ? Depuis tout gosse, remplis du souci de prendre en compte ce que l'on nous enseignait, il m'a toujours paru possible de me situer entre les deux.
En semblant peser chacun de ses mots elle poursuivit.
- Respecter - obéïr, se soumettre - dans certains cas, et réfléchir dans d'autres cas, afin de se donner la possibilité d'opter pour autre chose.
De la radio, que le personnage à l'air important croyait avoir coupée, sortit brusquement ce qui semblait être le milieu d'un reportage :
-(...) "D'après ce que nous savons, cette conversation qui a plutôt l'air d'un monologue a bien eu lieu sur le transatlantique Normandie, entre 1955 et 1956, selon les premières analyses. Impossible d'être plus précis pour l'instant. Rappelons toutefois à nos auditeurs que le paquebot Normandie est actuellement en début de chantier, et n'est donc aucunement navigable pour l'instant ! Par ailleurs, des scientifiques spécialistes de la relativité soutiennent, eux, que certains détails pourraient laisser penser qu'il s'agirait d'une conversation remontant beaucoup plus tard dans le futur. Rendez-vous compte, Mesdames et Messieurs : une conversation venue du futur ! Chers amis auditeurs, nous poursuivons notre formidable programme. Voici ce que les appareils de détection de notre station d'écoute du Groenland ont capté, en ce lundi soir, 14 janvier 1932... Nous allons vous faire écouter l'enregistrement tel que nous l'avons reçu. Mais je me tais. Ecoutez plutôt ce qui est parvenu à nos oreilles en cette fin de journée !
-" Passer à l'acte d'écriture, est-ce dévoiler la vérité ? La découverte de ce nouveau carbone permet aux cardinaux scientifiques de notre époque de dire que les amants s'apprêtaient à se mettre au lit. Le patient avec sa thérapeute. Mais les choses n'étaient pas vues par les psychanalystes comme pouvant aller si loin. Même si c'était de l'amour à la papa, comme on disait au XXe siècle... C'est ce qu'on appelait le transfert en ce temps-là. Il fallait que le patient trouve le moyen de s'arrêter au bon moment, sans passer directement à l'acte. La chose ne devait pas avoir lieu. C'était comme une sorte de censure organisée, préétablie. L'équivalent d'une demande de souffrance par l'exercice d'un manque. Une forme sophistiquée de masochisme par consentement mutuel de la privation. Analysis interruptus... On ne sait pas pourquoi les choses devaient se dérouler de cette manière : presque tous les analystes par la suite ont été décrétés coupables par l'Assemblée des Cardinaux Scientifiques. Ils ont dû se cacher comme ils le pouvaient, pour ceux qui n'avaient pas été traqués par bio-GPS, la fameuse puce médicale, en se retrouvant ensuite incarcérés sans jugement. Puis les Cardinaux ont mis en place la NCP, la Nouvelle Chaîne Psychanalytique, où tout un chacun pouvait suivre sur sa télé les reconstitutions des analyses les plus célèbres de l'Histoire, moyennant un abonnement. C'était un glorieux retour des valeurs du passé : toute forme d'internet était désormais absolument interdite."
- Eteignez-moi cette radio, s'il-vous-plaît mon chéri, et venez vous allonger à côté de moi. Ma présence ne vaut-elle pas mieux que ces vieux reportages démodés des années 30 ?
- La créature aux bracelets, qui s'était faite brusquement plus directive, décréta :
- Quand on pèse lourd, nos os doivent être plus solides pour soutenir le poids du corps. C'est ce que j'ai entendu au cours de mon dernier rêve la nuit dernière.
Elle poursuivit :
-Il y avait aussi Cléopâtre la séductrice, mais dans le rêve elle semblait presque assurément avoir la personnalité et le physique d'un transsexuel.
L'homme avait obtempéré en se rapprochant, mais sans éteindre la radio pour autant. Le reportage continuait plus ou moins dans l'indifférence de celui qui écoute et de celle qui parle, car elle commençait à se faire entreprenante. Et l'homme sentait qu'il allait céder, tôt ou tard.
Après les regards soutenus, on en était bientôt arrivé à la suite. Mais rien ne se passa. L'un et l'autre étaient figés, comme privés momentanément de vie. Ce moment hors du temps donna l'impression de durer toute une éternité, en faisant résonner les mots de la radio comme s'ils venaient du fin-fond de l'univers.
Le reportage continuait :
- "Dans le rêve les scientifiques analysaient la structure des os et en concluaient que..." (il y eut de longs parasites qui empêchaient de bien comprendre).
Dans la seconde suivante elle reprit la phrase du reportage et continua :
- Dans le rêve les scientifiques analysaient la structure des os et en concluaient que l'entourage de la célèbre reine n'exerçait pas une grande activité physique : les esclaves travaillaient pour eux. Je dis presque assurément, c'est pas pour faire littéraire, c'est juste les premiers mots qui me viennent... Vous m'avez bien dit qu'il ne fallait rien censurer dans nos séances quand je parle, et dire tout ce qui me vient à l'esprit ?
Après un nouveau silence elle continua.
... C'est comme ça que je dois procéder si je veux arriver à comprendre mon problème vous voyez... Les anthropologues de notre époque le confirment, bien que cela aurait dû faire l'objet d'au moins quelques articles de recherche... elle avait bien du sang africain.
En Egypte, sa fugue amoureuse avec César a été perçue comme une trahison... peut-être un peu comme moi avec vous quand j'éprouve le désir de transgresser les règles de l'analyse en couchant avec vous.
Il me semble que c'est depuis que je parle à haute voix comme je le fais en ce moment que mes problèmes d'inspiration on commencé.
Avant je ne parlais pas, et j'arrivais à écrire...
... A écrire à qui, je n'en sais rien, mais en tout cas j'arrivais à écrire quelque chose...
(Nouveau silence)
... j'arrivais au moins à ça.
- ... à ça ?
- Oui, maintenant les choses ont changé et je me demande pourquoi. Parfois quand je rêve je m'interroge : pour quelle raison les rêves sont-ils si importants ? Et surtout pourquoi sont-ils presque toujours les mêmes ? Pourquoi est-ce que vous me dîtes que les rêves sont si importants ? Vous ne me dites pas grand chose...
Pas beaucoup d'autres choses que ça. Pourquoi tout le reste ne devrait pas être au moins aussi important, comme par exemple l'écriture... ou les courses au supermarché ?
- Reposez ce livre, dit l'homme, il ne vous sert à rien. Je vois bien que vous vous l'utilisez pour essayer de vous conduire et de parler à la manière de Fitzgerald. Ce n'est pas le moment pour l'instant. En plus, vous parlez comme Sophie Calle.
Il avait quelque mal à cacher son agacement. Il sentait franchement quelque chose qui clochait chez elle. Comme une sorte de décalage, d'incohérence. Il fallait qu'il réfléchisse à ça, plus tard.
Elle insista :
- Mais... me direz-vous quand ?
- On verra. De toute façon ce n'est pas encore le moment. Pour l'instant contentez-vous de m'apporter un bourbon et de la glace, sans mélanger les deux, le bateau va bientôt partir.
La glace et le bourbon, c'était un acte de compensation. Il n'avait nullement envie spécialement de Bourbon, juste d'un truc très fort, une grande dose qui réveille un éléphant, de n'importe quel alcool. Car il avait surtout besoin de comprendre une chose : pourquoi cette bavarde prenait-elle parfois la même voix que dans le reportage qu'il avait négligé de couper ? Et surtout, comment faisait-elle ?
Re: Rendez-vous du lundi (2) / TRANSATLANTIQUE 0826
Hello Tous,
Ces Rendez-vous du lundi sont devenus les Rendez-vous de n'importe quel jour... suite à mes modifications successives après-coup. Mea culpa !
J'en profite pour remercier Montparnasse, qui a eu la gentillesse de gommer ma plus grande maladresse, et qui a effacé le texte que je n'avais pas mis dans la bonne sous-rubrique. Il en a profité pour sauter des lignes et ainsi contribué à une bien meilleure présentation formelle de la chose.
Je ferai plus attention la prochaine fois, et je tâcherai de respecter la régularité que je me suis imposée. A lundi prochain pour une suite à ce début de croisière... romanesque.
Bonne journée,
EricS
Ces Rendez-vous du lundi sont devenus les Rendez-vous de n'importe quel jour... suite à mes modifications successives après-coup. Mea culpa !
J'en profite pour remercier Montparnasse, qui a eu la gentillesse de gommer ma plus grande maladresse, et qui a effacé le texte que je n'avais pas mis dans la bonne sous-rubrique. Il en a profité pour sauter des lignes et ainsi contribué à une bien meilleure présentation formelle de la chose.
Je ferai plus attention la prochaine fois, et je tâcherai de respecter la régularité que je me suis imposée. A lundi prochain pour une suite à ce début de croisière... romanesque.
Bonne journée,
EricS
- Montparnasse
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Re: Rendez-vous du lundi (2) / TRANSATLANTIQUE 0826
Ah, non, je n'ai pas touché à ton texte, ce n'est pas moi
Dona ? Je ne crois pas. J'ai supprimé ton post en double dans "Vos découvertes", il y a quelques jours. A bientôt !

Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
Re: Rendez-vous du lundi (2) / TRANSATLANTIQUE 0826
Que de références littéraires ou artistiques prestigieuses : Fitzgerald, Sophie Calle ... 
Comment avance ce roman ?
Je suis encore un peu perdue (je n'arrive pas vraiment à savoir qui est qui...) mais j'attends la suite !

Comment avance ce roman ?

Je suis encore un peu perdue (je n'arrive pas vraiment à savoir qui est qui...) mais j'attends la suite !
Re: Rendez-vous du lundi (2) / TRANSATLANTIQUE 0826
La suite arrive... elle devait être écrite et postée pour lundi dernier, mais l'appel de la nature et du beau temps ont fait que j'ai accepté une invitation à la campagne, pour ramasser du gazon coupé dans une grande maison loin de tout.
Ce qui fait que ce petit coin de calme et de silence total m'a imprégné tant et si bien que j'ai suivi son exemple : immersion ni vu ni connu.
Nous verrons lundi prochain si ce petit break a été profitable...
Eric
Ce qui fait que ce petit coin de calme et de silence total m'a imprégné tant et si bien que j'ai suivi son exemple : immersion ni vu ni connu.
Nous verrons lundi prochain si ce petit break a été profitable...
Eric