Oui, c'est ce que je faisais remarquer plus haut. J'ai aussi trouvé, sur des sites communautaires, la thèse inverse, que je n'avais jamais encore entendue. Etonnant, non ?Dona a écrit :J'ai du mal avec ça... avec les propos de Montesquieu. Montesquieu a écrit une satire, c'est ironique, tout est antiphrase, il faut entendre ce texte à l'envers, aucun des arguments (des esclavagistes) n'est en réalité recevable. C'est ce que l'auteur dénonce.
Esclaves - Feuilleton Servannesque - Episode 1, 2, 3, 4 et 5
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Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
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Les pères de l'Encyclopédie, ce sont Diderot et d'Alembert, non ?
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
Re: Esclaves - Feuilleton Servannesque - Episode 1, 2, 3, 4 et 5
Montparnasse a écrit :Les pères de l'Encyclopédie, ce sont Diderot et d'Alembert, non ?
Ah oui! désolé, écrit trop vite !
Mouais... il y a des révisionnistes littéraires aussi ?Montparnasse a écrit :Oui, c'est ce que je faisais remarquer plus haut. J'ai aussi trouvé, sur des sites communautaires, la thèse inverse, que je n'avais jamais encore entendue. Etonnant, non ?

Re: Esclaves - Feuilleton Servannesque - Episode 1, 2, 3, 4 et 5
Servanne a écrit :Merci pour la lecture et les corrections Dona![]()
Alors, pour l'amphithéâtre c'était le lieu sur le navire où les chirurgiens opéraient.
Pour le texte de Montesquieu, je ne sais que faire, je verrai ça en septembre.
Ah ! j'ai appris un nouveau mot aujourd'hui !
Oui, il fut revoir ces passages-là, ça pourrait vraiment te coller pour le concours de nouvelles.
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Amphithéâtre, c'est resté assez longtemps, je crois.

Attention avec ce mot, il peut avoir des conséquences terribles, souviens-toi l'été l'hiver dernier !Dona a écrit :Mouais...

Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
Re: Esclaves - Feuilleton Servannesque - Episode 1, 2, 3, 4 et 5
Servanne a écrit :6eme et dernier épisode
Journal de bord, le dix-neuvième d’octobre de l'an 1768
C’est le jour des soins pour les captifs. Je ne désire pas m’y rendre, je préfère rester dans ma cabine. Ce qui était au départ une plaisante curiosité m’est devenu insupportable. Je tente de mettre de l’ordre dans mes papiers lorsque qu’un vacarme terrible se fait entendre au-dessus de ma tête et fait tomber ma plume de frayeur. J’ouvre ma fenêtre. J’entends des bruits de courses rapides sur le pont. Des jurons et des vociférations. Quel est donc ce chambardement ? J’ai grand peur que nous ne soyons abordés par une frégate anglaise ou les Frères de la Côte. Je déverrouille la porte de ma cabine pour comprendre d’où vient le tumulte. Deux marins, sabre au clair, remontent la coursive à toutes jambes. Mon père et monsieur de Tremarec surgissent derrière. Ce dernier a une estafilade sur la joue et sa perruque est toute échevelée. Mon père tient une espingole en main.
— Ferme ta cabine à clef et n’en sort pas, les nègres se sont mutinés pendant les soins !
Je brave l’interdit.
Il faut que je sache ce qui se passe.
Pourquoi Adélaîde tient tant elle à braver l'interdit ? Après tout, elle sait ce qu'il se passe : une mutinerie d'esclaves, ce n'est pas rien, c'est très dangereux. Je trouve qu'il manque quelque chose sur son caractère et son tempérament qui n'est pas assez apparu auparavant. Elle a l'âme des Lumières mais ce n'est pas assez dit.
Servanne a écrit : Je traverse la coursive de tribord, monte par l’escalier et débarque sur le gaillard d’arrière. La sauvagerie et la démence semblent avoir pris pleine possession des lieux. Plusieurs nègres sont sur le pont. Une douzaine environ. Ils ont des morceaux de bois et de fer qu’ils ont arrachés au navire. Ils essayent de passer les grilles qui séparent le pont du gaillard d’avant et commencent à s’empoigner avec les matelots qui tentent de les en empêcher. Les fusiliers font feu sur les esclaves révoltés, en tuant quelques-uns et en blessant d'autres, deux nègres sautent par-dessus bord et se noient eux-mêmes dans l'océan, résolus à ne pas survivre. Les derniers se rendent et sont redescendus en cale à coups de fouet et de jonc. Chacun essaye de se remettre à ses tâches mais les jambes et les cœurs semblent bien pesants.
Le cri d’un fusilier me fait soudainement tourner la tête.
Les mouvements se figent. À travers les fumées de poudre qui se dissipent, j’aperçois une silhouette qui sort de l’ombre du grand-mât. Dans sa main tremblante, elle a un tronçon de bois pointu. Je la reconnais, c’est la fille qui m’a défié de son regard impavide l’autre jour. Elle avance vers les fusiliers qui la mettent en joue. Ses yeux noirs emplis d’innocence et de résolution flamboient et je vois ses muscles fins tendre son bras comme les cordes d’une lyre. Son autre bras pend le long de son corps dans un angle étrange. J’essaye de crier, rien ne sort de ma gorge.
Lâche ton bâton, insensée que tu es, jette ce satané bout de bois !
Elle continue à progresser vers les soldats, refusant d’obtempérer à leurs sommations. Je demeure immobile, comme dans un cauchemar éveillé, noyée par l’impuissance. Une détonation heurte mes oreilles. Je vois la fumée du fusil de Baptista s'enfuir dans l'air froid, tandis qu’une étoile sanglante fleurit sur la poitrine de la jeune esclave. Elle s'affaisse sur le pont. Petite chose sans conséquence (sans âme ?) qui se meurt.
Malgré mon père qui tente de m’en empêcher, j’ouvre la grille et descends en courant l’escalier. Un matelot tente de me barrer le chemin, je le repousse pour m’agenouiller auprès de la négresse. Je soulève sa tête et elle me sourit, comment est-ce possible ? Un soupir de libération franchit ses lèvres et ses mains se raidissent. Ses yeux sans vie regardent le ciel. Cette lumière qui s’est éteinte finit d’anéantir le peu de résistance qui me faisait encore serrer les dents. Le flot de mes larmes se déverse en une cataracte silencieuse. Je baigne ses mains de mes pleurs. Un marin me relève et m’écarte du corps sans vie. J’ai le tournis et je me sens tomber en défaillance. Le matelot m’aide à m’assoir contre la base du mât d’artimon. L’air me fait défaut, j’étouffe.
Servanne a écrit :La plupart des marins font figures basses. Erwan est livide, décoloré.
Livide suffit, décoloré fit référence à de la teinture.
Même remarque que tout à l'heure : il n'y a pas assez de notations d'Ewan. Il devrait davantage apparaître.
Le temps passe.
Servanne a écrit :Quand je les rouvre, il n’y presque plus personne sur le pont. Guère qu’un mousse qui brosse déjà le plancher pour nettoyer les flaques de sang. Je récupère une petite cuillère en bois qui a glissé le long d’un caisson.
Les flots se sont refermés sur elle.
Avait-elle au moins un nom ?
Accablée de chagrin, je reste prostrée. La colère, l’injustice et le dégoût me traversent. Je voudrais hurler mais à quoi bon ? Mes cris n’auraient aucune surface pour renvoyer leur écho. La prière est le refuge de l’innocent lorsque tous les autres appuis se sont dérobés, disait l’abbé du prieuré d’Escoublac par chez nous. J’essaye de trouver une oraison décente, mon esprit est creux, vide des liturgies que je savais autrefois. J’en demande pardon par avance au Créateur, mais tout ce qui me vient en tête, c’est la Prière à Dieu de monsieur Voltaire.
Ca mérite une explication ou un extrait ou une citation... Le lecteur ne connaît pas forcément cette prière.
Servanne a écrit :Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu'à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant.
Le jour baisse.
Je rassemble ma volition pour quitter ce pont de misère. Demain nous serons en mer de Caraïbe et toucherons Hispaniola. Je dois finir de mettre à jour les registres. Ainsi va la vie. Aujourd’hui nous avons perdus huit esclaves, certains tués par nous, d’autres noyés. Ce qui porte les pertes totales à dix-huit. Davantage que ce que père avait espéré.
Je me suis demandé si "Père", avec cette tournure de phrase, était plutôt content du nombre de cadavres es esclaves ou plutôt mécontent...
Servanne a écrit :Douze négrillons et négresses sont nés pendant la traversée ce qui devrait combler en partie les déficits. Deux matelots ont péri dans la mutinerie. Père a amputé la main d’un troisième qui avait reçu une vilaine blessure. Tout ceci est bien triste.
Journal de bord, le vingtième d’octobre de l'an 1768
Nous sommes enfin en vue de la Martinique.
Avant-hier nous avons fait une brève escale pour débarquer le banquier et son commis à Saint-Domingue. J’ai encore en mémoire le regard sensible de monsieur Panchaud à mon égard alors qu’il prenait congé de nous. Je regrette de n’avoir pu discourir plus amplement avec ce gentilhomme. La traversée s’achève, l’allégresse est de mise à bord. Les matelots chantent à tue-tête dans les vergues.
« La France c’est notre patrie,
C’est elle qui nous nourrit,
Avec des vieux haricots,
Et des pommes de terre pourries. »
Le capitaine Fautrel de Gauchy et son âme damnée de Baptista ont revêtu leurs plus beaux atours. Ils ont l’air satisfaits de l’aventure. Alors que nous doublons la Pointe du Bout, nous croisons un vaisseau de guerre de soixante-quatorze canons battant pavillon français qui patrouille au large des Trois-Îlets. La Marie-Céleste parait minuscule en comparaison. La ligne de flottaison très basse du bâtiment indique qu’il est copieusement chargé. De boulets et de barils de poudre j’imagine. Les Anglais n’ont qu’à bien se tenir. Nous longeons le chenal et approchons enfin du port de Fort-Royal. Des navires de toutes sortes et de toutes dimensions y sont ancrés. Des gabares chargés de tonneaux et de balles de tabac, des bricks et des goélettes ainsi qu’une multitude d’embarcations plus modestes. Nous mouillons parmi elles. Les canots sont mis à la mer. Les nègres descendus un à un s’entassent dedans. Pas un seul n’a le moindre geste de rébellion. Ils sont dociles comme des moutons. Je suis chargée du comptage. Au total, nous amenons trois-cents-deux captifs, hommes, femmes et enfants, à terre.
Journal de bord, le vingt et unième d’octobre de l'an 1768
Le silence règne à bord de la Marie-Céleste.
Elle se balance doucement sur son ancrage. Je regarde les montagnes vertes de la Martinique dont les sommets sont noyés sous les nuages. Une fine pluie rafraîchissante tombe sur la baie de Fort-Royal comme un morceau de paradis descendu sur cette terre à travers une faiblesse du ciel. Pour moi, aujourd’hui, la pluie a une couleur. La huitième couleur de l’arc-en-ciel, celle que les yeux ne peuvent voir mais que les cœurs qui battent au même rythme peuvent peindre sur la toile de la foi en l’humanité. Si belle et si cruelle humanité…
J’ai prétexté être indisposée pour ne pas descendre à terre. Père m’a contemplée d’un air contrarié mais il n’a point dit mot. Tant que l’on aime, on pardonne. Il ne reste que quelques matelots à bord chargés de remettre le navire en l’état pour le voyage de retour. Erwan est parmi ceux-là. Le capitaine Fautrel de Gaugy a laissé un fusilier pour ma sécurité. Je lui donne cinq louis d’or et deux bouteilles de vin de mon père pour qu’il abandonne sa garde à ma porte en fin d’après-midi. Il ne se fait pas prier.
Erwan est venu au soir. Je l’ai laissé délacer mon corset.
Journal de bord, vingt-troisième d’octobre de l'an 1768
Père et les autres sont revenus de la Martinique. Il a mauvaise mine et l’air fatigué. Je le presse de questions sur les ventes. Il me raconte que les nègres ont été parqués dans un enclos comme des chèvres, sans soucis du sexe ou de l’âge. Qu’ils sont restés ainsi plusieurs heures au soleil brûlant le temps que les marchands et planteurs arrivent à l’enclos. Après quoi l’enchère a débuté, chacun se précipitant dans une cohue indescriptible pour marquer ses lots au fer rouge, séparant les mères et les enfants sans scrupule. Je suis bien aise de ne pas avoir assisté à ce triste commerce. Tout a été vendu, esclaves, animaux et marchandises pour la somme de trois cent vingt mille livres. Père ébauche quand même un sourire en m’informant qu’il a pu réunir les plans de jussie réclamés par le marchand de Nantes. Mon cœur bondit de gaieté.
Dans ce dernier passage, je suis déçue de ce que ressent Adélaïde : "ce triste commerce", elle est juste "bien aise" de ne pas y avoir assisté" alors qu'elle s'est précipitée vers la jeune femme noire quand elle on lui a tiré dessus, chose inconcevable pour l'époque. C'est trop faible. Ca ne colle pas avec son tempérament. Du reste, elle "bondit de gaieté" juste après. On a l'impression d'une jeune femme inconséquente... C'est un passage à retravailler pour moi. Il n'y a pas grand-chose mais il faut.
Journal de bord, le vingt-neuvième d’octobre de l'an 1768
Notre vaisseau est préparé.
Les cales sont chargées de sucre, de rhum, de café, de coton et de cacao. Heureux de s’en retourner, les marins ahanent joyeusement sur les barres du cabestan pour remonter l’ancre. Une partie des voiles est ferlée. Prenant le courant de jusant, la Marie-Céleste remonte sous le vent le chenal avant de gagner la haute mer. La brise sournoise éparpille mes cheveux, et tandis que j'essuie l’humidité qui baignent mes joues, je me dis que les vents sont rarement favorables aux navires qui ne savent pas où ils vont. Je crois que le capitaine avait raison. Je ne suis plus la même. J’ai une cuillère de bois attachée au poignet et tant de changements en mon âme, ainsi qu’une vie nouvelle qui se développe dans mon ventre. Je cherche Erwan du regard. Il est à l’avant du navire comme une figure de proue. Ses cheveux blonds flottent en étendard et les poussières salines fouettent son visage bruni. Son sourire tranquille me fouaille le cœur, il n’y a aucune tristesse dans ses yeux verts, juste un doux et douloureux emprisonnement pour les miens. Je pourrais fuir le monde avec lui, mais je comprends qu’il n’aura jamais un seul port d’attache, ses terres à lui sont bien plus vastes que les miennes. Je pourrais aussi entrer en couvent et me transfigurer en une statue insensible, apprendre à prier en étreignant l'horizon, faire silence et me repaître d’une vie sans tentations. Oui, j’aurais pu, mais dans six mois, si Dieu le permet, je serai la vicomtesse de Consigny. À mon tour esclave, enchainée de soies et de parfums, certes, mais encagée néanmoins. Je serai malheureuse, mais mes souffrances me seront chères.
Car je sais désormais le prix de la liberté.
Je resserre mes doigts autour de la vierge noire qui pend à mon cou. Les côtes de la Martinique s’éloignent déjà comme un rêve qui se dilue aux premières lueurs du jour naissant. Dans longtemps, très longtemps, j’écrirai sur Erwan Le Guennec et la petite négresse sans nom. L’histoire de leurs cœurs est peut-être, mot à mot, l’histoire du mien.[/quote]
Magnifique fin de passage ! Surtout dans ce parallèle fait entre la jeune esclave décédée et l'esclavage dû au mariage.
Mon impression générale : je me régale des termes techniques ! Le style est élégant. Mais j'ai du mal avec Adélaïde à certains endroits

Courage ! C'est du boulot une nouvelle de concours et tu as beaucoup e réserve et de style pour donner davantage de corps et d'esprit à ton héroïne.
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Re: Esclaves - Feuilleton Servannesque - Episode 1, 2, 3, 4 et 5
C'est un sacré travail que tu nous as posté là. Difficile d'émettre une critique trop précise à moins d'avoir potassé le sujet (comme toi). Tout ce que je peux dire, c'est que tu arrives à transporter le lecteur dans l'espace et le temps. C'est une belle qualité, une qualité de romancier.
C'est un texte assez long. Si tu veux le peaufiner, je pense que tu auras encore de quoi bosser. Mais ça vaut la peine, tu as une base excellente, à toi de mettre un peu d'huile là où ça coince, d'atteindre une précision qui le fera monter d'un cran.
Sur un autre plan, je pense aussi que le caractère de ton héroïne n'est pas assez défini. Elle est parfois trop détachée, parfois trop révoltée. Ce qui ne semble pas cohérent. Il faut que tu affines ça, que tu fasses un choix plus clair, ou que tu donnes des indices qui permettent de comprendre cette inconstance.
Il y a de nombreux passage où le vocabulaire riche, le style lumineux sont enthousiasmants, comme ici :

C'est un texte assez long. Si tu veux le peaufiner, je pense que tu auras encore de quoi bosser. Mais ça vaut la peine, tu as une base excellente, à toi de mettre un peu d'huile là où ça coince, d'atteindre une précision qui le fera monter d'un cran.
Sur un autre plan, je pense aussi que le caractère de ton héroïne n'est pas assez défini. Elle est parfois trop détachée, parfois trop révoltée. Ce qui ne semble pas cohérent. Il faut que tu affines ça, que tu fasses un choix plus clair, ou que tu donnes des indices qui permettent de comprendre cette inconstance.
Il y a de nombreux passage où le vocabulaire riche, le style lumineux sont enthousiasmants, comme ici :
Ca doit t'inciter à remettre l'ouvrage sur le métier !Je vois la fumée du fusil de Baptista s'enfuir dans l'air froid, tandis qu’une étoile sanglante fleurit sur la poitrine de la jeune esclave.

Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.