Une contagieuse maladie
- romithefox
- Mouette rieuse
- Messages : 168
- Inscription : 01 août 2016, 13:37
Une contagieuse maladie
Dès l'instant où je me suis intéressée à l'histoire de cette fille, l'admiration fit rapidement place à l'incompréhension. En effet, je ne compris ce qu'était cette douleur que je ressentais sans cesse en sa présence. Ma vie n'avait jamais était aussi normale aux yeux de la société, tout entrait dans l'ordre, j'avais pris conscience de ce que signifiait vivre après tant d'années de mensonges. Je venais de découvrir l'existence même du monde après seize années d'enfermement, comme enterrée. Le brouillard répandu par les personnes futiles présentes dans ma vie et m'empêchant de devenir celle que j'étais vraiment s'était dissipé.
Pourtant, un pincement dans ma poitrine me faisait paniquer dès que je croisais le regard de Julie. Quelque chose se brisa en moi, mais je ne saurai vous dire quoi avec exactitude. Je me sentais à la fois libérée d'une souffrance longtemps enfouie, en même temps, je savais que cette douleur était anormale, et j'ai eu peur, très peur. Longtemps, j'ai cherché à l'éviter pour ne pas ressentir cette douleur insupportable. Puis quand j'ai découvert la persistance de ce pincement quand je pensais à elle, j'ai tenté de l'oublier, me persuadant que je vivrai mieux sans ce souvenir.
Je tentais, malgré tout, de me remémorer les souvenirs les plus lointains et douloureux de mon enfance afin de connaître la raison de cette peur qui m'envahissait : des yeux similaires ? Impossible, c'était la première fois que je croisais un regard noir si perçant. Une pareille coupe de cheveux ? Eh bien ! Cela aurait pu être possible si ma mère n'avait eu les cheveux blonds. Julie a les cheveux noirs, légèrement bouclés et courts, en dessous des oreilles. Je suis à peu près certaine que cette coupe ne va bien qu'à elle. Pourrait-elle avoir des traits semblables à une connaissance ? Sûrement pas, mes deux seules connaissances se résumaient à mon père et ma mère. Face à moi, mon père ne laissait exploser uniquement sa colère. Quant à ma mère, son expression m'avait toujours laissé croire que les femmes étaient toutes apeurées et soumises aux hommes. Le visage de Julie ne laissait rien paraître de tout cela ; lorsqu'on ne la connaît pas, son regard concentré et sa petite bouche tendue laissent supposer une jeune femme très sérieuse. Mais lorsqu'elle dévoile ses dents blanches, dissimulées derrière son sourire, son visage s'illumine, ses yeux s’écarquillent et une tout autre personne se tient devant nous, respirant une joie de vivre communicative. Quant à sa position face aux hommes, il suffit de lire dans son regard pour savoir que s'éteindre dans un profond mutisme ne fait pas partie de son état d'esprit. C'est une fervente protectrice des droits des femmes.
En tout cas, je ne parvenais toujours pas à mettre des mots sur ce qui était en train de se passer, je ne comprenais pas d'où venait cette affreuse douleur. J'ai rencontré plusieurs médecins, sans succès. Tous confirmaient combien l'accumulation de mes troubles mentaux se traduisait aujourd'hui physiquement, et qu'il n'y avait aucun sujet d'inquiétude, ou mettait cela sur le compte d'un manque de sommeil. Quand j'en ai parlé à mon psychiatre, il a immédiatement esquissé un sourire, parce que lui, il avait compris. Je faisais face à un phénomène jusque-là inconnu, et comme tout être humain, j'ai eu peur de l'inconnu.
En effet, c'est seulement en ce mémorable jour que j'ai compris ce qui allait m'arriver.
L'amour me prenait dans ses filets.
Ça fait un petit moment que je l'ai écrit, pourquoi pas avoir un autre avis. Vous ne comprenez pas pourquoi elle parle d'un passé difficile qui n'est pas mentionné, c'est parce que ce texte n'est qu'une partie d'une histoire longue et inachevée. C'est aussi la raison pour laquelle dans mes textes on voit souvent naître l'amour entre deux femmes, c'est parce qu'ils s'agit souvent de morceaux tirés de la même histoire !
Pourtant, un pincement dans ma poitrine me faisait paniquer dès que je croisais le regard de Julie. Quelque chose se brisa en moi, mais je ne saurai vous dire quoi avec exactitude. Je me sentais à la fois libérée d'une souffrance longtemps enfouie, en même temps, je savais que cette douleur était anormale, et j'ai eu peur, très peur. Longtemps, j'ai cherché à l'éviter pour ne pas ressentir cette douleur insupportable. Puis quand j'ai découvert la persistance de ce pincement quand je pensais à elle, j'ai tenté de l'oublier, me persuadant que je vivrai mieux sans ce souvenir.
Je tentais, malgré tout, de me remémorer les souvenirs les plus lointains et douloureux de mon enfance afin de connaître la raison de cette peur qui m'envahissait : des yeux similaires ? Impossible, c'était la première fois que je croisais un regard noir si perçant. Une pareille coupe de cheveux ? Eh bien ! Cela aurait pu être possible si ma mère n'avait eu les cheveux blonds. Julie a les cheveux noirs, légèrement bouclés et courts, en dessous des oreilles. Je suis à peu près certaine que cette coupe ne va bien qu'à elle. Pourrait-elle avoir des traits semblables à une connaissance ? Sûrement pas, mes deux seules connaissances se résumaient à mon père et ma mère. Face à moi, mon père ne laissait exploser uniquement sa colère. Quant à ma mère, son expression m'avait toujours laissé croire que les femmes étaient toutes apeurées et soumises aux hommes. Le visage de Julie ne laissait rien paraître de tout cela ; lorsqu'on ne la connaît pas, son regard concentré et sa petite bouche tendue laissent supposer une jeune femme très sérieuse. Mais lorsqu'elle dévoile ses dents blanches, dissimulées derrière son sourire, son visage s'illumine, ses yeux s’écarquillent et une tout autre personne se tient devant nous, respirant une joie de vivre communicative. Quant à sa position face aux hommes, il suffit de lire dans son regard pour savoir que s'éteindre dans un profond mutisme ne fait pas partie de son état d'esprit. C'est une fervente protectrice des droits des femmes.
En tout cas, je ne parvenais toujours pas à mettre des mots sur ce qui était en train de se passer, je ne comprenais pas d'où venait cette affreuse douleur. J'ai rencontré plusieurs médecins, sans succès. Tous confirmaient combien l'accumulation de mes troubles mentaux se traduisait aujourd'hui physiquement, et qu'il n'y avait aucun sujet d'inquiétude, ou mettait cela sur le compte d'un manque de sommeil. Quand j'en ai parlé à mon psychiatre, il a immédiatement esquissé un sourire, parce que lui, il avait compris. Je faisais face à un phénomène jusque-là inconnu, et comme tout être humain, j'ai eu peur de l'inconnu.
En effet, c'est seulement en ce mémorable jour que j'ai compris ce qui allait m'arriver.
L'amour me prenait dans ses filets.
Ça fait un petit moment que je l'ai écrit, pourquoi pas avoir un autre avis. Vous ne comprenez pas pourquoi elle parle d'un passé difficile qui n'est pas mentionné, c'est parce que ce texte n'est qu'une partie d'une histoire longue et inachevée. C'est aussi la raison pour laquelle dans mes textes on voit souvent naître l'amour entre deux femmes, c'est parce qu'ils s'agit souvent de morceaux tirés de la même histoire !
- Montparnasse
- Administrateur
- Messages : 4239
- Inscription : 04 janvier 2016, 18:20
- Localisation : Balaruc-les-Bains (34)
- Contact :
Re: Une contagieuse maladie
Je commenterai, je commenterai ! Mais, pas maintenant, ça va se couper ! 

Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
Re: Une contagieuse maladie
J'aime bien la construction de ton texte jusqu'à la chute, là je suis sur portable alors j'y reviendrai mais j'ai vu quelques maladresses de syntaxe ou alors de termes.
Rien de bien méchant.
Et j'aime bien la touche féminine et féministe, pas mal écrit tout ça !
D'où t'es venue l'idée de cet amour entre 2 femmes ?
Rien de bien méchant.
Et j'aime bien la touche féminine et féministe, pas mal écrit tout ça !

D'où t'es venue l'idée de cet amour entre 2 femmes ?
"Peindre en pleine forêt, c'est le rêve de n'importe quel fumeur de pétards !" T.
- romithefox
- Mouette rieuse
- Messages : 168
- Inscription : 01 août 2016, 13:37
Re: Une contagieuse maladie
D'accord merci Aure !
Mdrr grosse féministe tention (je rigole hein^^)
D'où j'ai eu cette idée ? Parce que comme je l'ai dis, il y a autre chose avant, et cette Julie a eu un rôle important dans la vie de la narratrice. Et puis aussi parce qu'il n'y a pas beaucoup de textes où deux femmes s'aiment, pas toujours besoin d'homme^^
Mdrr grosse féministe tention (je rigole hein^^)
D'où j'ai eu cette idée ? Parce que comme je l'ai dis, il y a autre chose avant, et cette Julie a eu un rôle important dans la vie de la narratrice. Et puis aussi parce qu'il n'y a pas beaucoup de textes où deux femmes s'aiment, pas toujours besoin d'homme^^
Re: Une contagieuse maladie
Il faut être féministe !
En amour, comme ailleurs, n'est-ce pas le bonheur qui compte. Ce texte laisse espérer une jolie suite.
Continue !
En amour, comme ailleurs, n'est-ce pas le bonheur qui compte. Ce texte laisse espérer une jolie suite.
Continue !
- romithefox
- Mouette rieuse
- Messages : 168
- Inscription : 01 août 2016, 13:37
Re: Une contagieuse maladie
Oui, c'est sûr, qui ne l'est pas un minimum ?
Exact ! Merci Liza, je vais me remettre à cette histoire que j'avais laissé de côté !
Exact ! Merci Liza, je vais me remettre à cette histoire que j'avais laissé de côté !
Re: Une contagieuse maladie
romithefox a écrit :Dès l'instant où je me suis intéressée à l'histoire de cette fille, l'admiration fit rapidement place à l'incompréhension. En effet, je ne compris ce qu'était cette douleur que je ressentais sans cesse en sa présence.( je ne comprenais pas cette douleur qui e manifestait en sa présence?) Ma vie n'avait jamais était aussi normale aux yeux de la société, mais maintenant tout rentrait dans l'ordre (pourquoi ?) , j'avais pris conscience ce que signifiait vivre après tant d'années de mensonges. Je venais de découvrir l'existence du monde après seize années d'enfermement, que j'avais vécues comme enterrée. Le brouillard créé par les personnes futiles, présentes dans ma vie et m'empêchant de devenir celle que j'étais vraiment, s'était dissipé.
Pourtant, un pincement dans ma poitrine me faisait paniquer dès que je croisais le regard de Julie. Quelque chose se brisait en moi, mais je ne saurais dire quoi avec exactitude. Je me sentais à la fois libérée d'une souffrance longtemps enfouie et en même temps, je savais que cette douleur était anormale. J'ai commencé à avoir peur, très peur. Longtemps, j'ai cherché à l'éviter pour ne pas ressentir cette douleur insupportable. Puis quand j'ai découvert la persistance de ce pincement quand je pensais à elle, j'ai tenté de l'oublier, me persuadant que je vivrai mieux sans ce souvenir.
Je tentais, malgré tout, de me remémorer les souvenirs les plus lointains et douloureux de mon enfance afin de connaître la raison de la peur qui m'envahissait : des yeux similaires ? ( à qui ? ) Impossible, c'était la première fois que je croisais un regard noir si perçant. Une pareille coupe de cheveux ? Eh bien ! Cela aurait pu être possible si ma mère n'avait eu les cheveux blonds. Julie a les cheveux noirs, légèrement bouclés et courts, en dessous des oreilles. Je suis à peu près certaine que cette coupe ne va bien qu'à elle. Pourrait-elle avoir des traits semblables à une connaissance ? Sûrement pas, mes deux seules connaissances se résumaient à mon père et ma mère. Face à moi, mon père ne laissait exploser que sa colère. Quant à ma mère, son expression m'avait toujours laissé croire que les femmes étaient toutes apeurées et soumises aux hommes. Le visage de Julie ne laissait rien paraître de tout cela ; lorsqu'on ne la connaît pas, son regard concentré et sa petite bouche tendue laissent supposer une jeune femme très sérieuse. Mais lorsqu'elle dévoile ses dents blanches, dissimulées derrière son sourire, son visage s'illumine, ses yeux s’écarquillent et une tout autre personne se tient devant nous, respirant une joie de vivre communicative. Quant à sa position face aux hommes, il suffit de lire dans son regard pour savoir que s'éteindre dans un profond mutisme ne fait pas partie de son état d'esprit. C'est une fervente protectrice des droits des femmes.
En tout cas, je ne parvenais pas à mettre des mots sur ce qui était en train de se passer, je ne comprenais pas d'où venait cette affreuse douleur. J'ai rencontré plusieurs médecins, sans succès. Tous confirmaient combien l'accumulation de mes troubles mentaux se traduisait aujourd'hui physiquement, et qu'il n'y avait aucun sujet d'inquiétude, ou bien on mettait cela sur le compte d'un manque de sommeil. Quand j'en ai parlé à mon psychiatre, il a immédiatement esquissé un sourire, parce que lui, il avait compris. Je faisais face à un phénomène jusque-là inconnu, et comme tout être humain, j'ai eu peur de l'inconnu.
En effet, c'est seulement en ce jour mémorable que j'ai compris ce qui allait m'arriver.
L'amour me prenait dans ses filets.
Ça fait un petit moment que je l'ai écrit, pourquoi pas avoir un autre avis. Vous ne comprenez pas pourquoi elle parle d'un passé difficile qui n'est pas mentionné, c'est parce que ce texte n'est qu'une partie d'une histoire longue et inachevée. C'est aussi la raison pour laquelle dans mes textes on voit souvent naître l'amour entre deux femmes, c'est parce qu'ils s'agit souvent de morceaux tirés de la même histoire !
Coucou Romi!
Ton histoire tient la route s'il s'agit d'un même ensemble.Il y a quelques erreurs (j'ai corrigé deux ou trois petites choses, c'est toujours plus facile de voir les fautes des autres- j'en sais quelque chose, Loustic voit des tas de fautes dans mes textes que je suis incapable de voir

Tu es sûre que c'est bien le mot "douleur" que tu veux employer ? Et non, malaise ou mal-être ?
En tout cas, continue ! Nous voulons la suite !

- Montparnasse
- Administrateur
- Messages : 4239
- Inscription : 04 janvier 2016, 18:20
- Localisation : Balaruc-les-Bains (34)
- Contact :
Re: Une contagieuse maladie
Ton écriture est très fluide, très agréable. C'est une qualité rare que même les bons auteurs ne possèdent pas toujours.
En effet, on a plus l'impression d'un extrait pris à quelque chose de plus vaste. On attend la suite (peut-être !) ou le début, je ne sais.
Une chose m'étonne. Tu parles d'un sentiment amoureux, je ne me trompe pas ? Pourquoi associer ce sentiment à une douleur physique ? Est-il si inquiétant ?
En effet, on a plus l'impression d'un extrait pris à quelque chose de plus vaste. On attend la suite (peut-être !) ou le début, je ne sais.
Une chose m'étonne. Tu parles d'un sentiment amoureux, je ne me trompe pas ? Pourquoi associer ce sentiment à une douleur physique ? Est-il si inquiétant ?
Quand les Shadoks sont tombés sur Terre, ils se sont cassés. C'est pour cette raison qu'ils ont commencé à pondre des œufs.
- romithefox
- Mouette rieuse
- Messages : 168
- Inscription : 01 août 2016, 13:37
Re: Une contagieuse maladie
Coucou Dona,
merci beaucoup pour tes conseils et corrections !
Oui c'est vrai que c'est plus facile de voir les erreurs des autres
D'accord, je posterai la suite et le début un jour
Merci Dona !
merci beaucoup pour tes conseils et corrections !
Le pourquoi est expliqué avant en fait, promis je mettrai le début quand ça sera mieux organisé !Ma vie n'avait jamais était aussi normale aux yeux de la société, mais maintenant tout rentrait dans l'ordre (pourquoi ?)
Oui c'est vrai que c'est plus facile de voir les erreurs des autres

Oui tu as raison, malaise serait plus approprié je pense !Tu es sûre que c'est bien le mot "douleur" que tu veux employer ? Et non, malaise ou mal-être ?
D'accord, je posterai la suite et le début un jour

- romithefox
- Mouette rieuse
- Messages : 168
- Inscription : 01 août 2016, 13:37
Re: Une contagieuse maladie
Oh merci beaucoup Montp', ça me fait trop plaisir !C'est une qualité rare que même les bons auteurs ne possèdent pas toujours.

Oui, les deux ! Il faut que je m'y remette !On attend la suite (peut-être !) ou le début, je ne sais
Non tu ne te trompes pas, en fait je voulais insister sur le fait que l'amour est vraiment quelque chose de nouveau pour elle, elle n'a jamais connu ça alors elle refoule ce sentiment, ce qui provoque un malaise plutôt qu'une douleur en effet ! Merci pour ton commentaire Montp'!Tu parles d'un sentiment amoureux, je ne me trompe pas ? Pourquoi associer ce sentiment à une douleur physique ? Est-il si inquiétant ?
