Quand même, Merle blanc, tu as de la chance de pouvoir écrire autant sans trop caler. Moi, je suis plutôt adepte des textes courts, je teste le roman depuis quelques mois et évidemment, ça change beaucoup...
Longtemps, j'ai cru n'écrire des textes courts que par manque de temps mais ce n'est pas vrai. J'ai rarement du temps, pourtant là, j'en trouve.
C'est une question très ouverte que celle que j'ai posée et j'espère que nous continuerons cette discussion.
Pour commencer, je dirai que j'écris plutôt par compulsion, c'est-à-dire que je peux ne faire que ça pendant quatre ou cinq jours du matin au soir sans m'arrêter. Ensuite, les contraintes du travail et autres activités font que je dois m'arrêter, souvent un bon moment.
J'ai remarqué que ce sont souvent les mots qui déclenchaient mon envie d'écrire, beaucoup plus qu'une situation. J'aime la sonorité de certains termes, ou leur ambiguïté ou leur aspect charnu, éthéré, musical, hermétique, érudit ou alors il peut s'agir de termes complètement populaires.
Par exemple, le verbe "campaner" qui n'existe pas me plaît beaucoup, "rabalet" se déroule devant moi avec son cortège de paysans vendéens; "remugle" m'a inspiré dix pages de roman et "boucané" me tente de plus en plus.
Je m'appuie principalement d'abord sur le lexique, c'est ma base de travail. Un peu comme le jazz: ma situation tient en trois mots mais je développe énormément les nuances.
Fin de la partie 1:
Merle blanc : qu'est-ce qui t'inspire le plus ?