Inspiration, motivation, décision... et fiction.

[Dona]

Merci Monpt !


Sinon, je suis post-it à fond.

Pour le roman, j'en ai collé sur quatre pages de journal dépliées. Ca fait une belle mosaïque.
Sur chaque post-it, il y a une idée cruciale, à ne pas rater, un truc incontournable à chercher, une info à vérifier, l'idée d'un dialogue, un lieu figurant sur une carte etc...

A chaque fois que j'ai traité un des éléments du post-it, je le rature avec un code particulier : au feutre noir très épais, je trace cinq vagues horizontales puis je délimite le carré post-it par quatre vagues verticales, ensuite, j'en trace deux en diagonales; ça veut dire que c'est FAIT !
Chaque post-it barré est une victoire !
Et sur ma liste de vocabulaire, chaque mot surligné en jaune veut dire qu'il a été utilisé, c'est une satisfaction. Ceux soulignés en vert sont en attente d'utilisation: stressant...
Mais je fonctionne comme ça !

J'ai passé un temps fou à chercher de quelle manière on fabriquait un four à pain autrefois et maintenant. Ensuite, je l'ai décrit en cinq lignes. Mais j'ai lu au moins vingt pages.

[Liza]

Ce doit être pratique les Post-it. Lou note les mots et les phrases qu’il retient ou qui lui plaisent sur un grand cahier. C’est impressionnant. Il garde les vingt derniers près de lui dans une bibliothèque accessible de son siège devant l’ordi. Il y note aussi ses recherches (les toutes petites recherches, juste pour s’assurer d’un nom une d’une existence).

Personnellement, mes fiches « pèsent » 650 Go. Elles sont sur un disque externe que je connecte en Wi-fi et qui ne sert qu’à cela. Elles sont hiérarchisées avec des mots-clés (date, événement et en famille type : humour, amour, police, vie courante, etc). C’est un peu comme un logiciel de gestion de stock.

En plus, j’ai un logiciel de recherche très rapide et performant, (quoique gratuit) qui me sort tous les endroits où il y a le mot recherché. Lorsque la liste s’affiche, je peux choisir celui qui me convient le mieux et l’ouvrir. Lorsqu’il a été utilisé je l’encadre d’étoiles ou d’accolades les vraies { }. Pour ce qui est recherches d’approfondissement, le mot-clé me renvoie à mes fiches ou directement à l’adresse d’un site, ce qui évite de copier un laïus inutile.

En revanche, je ne sais pas si c’est réellement utile, toutefois cela me permet de conserver mes fiches aussi longtemps que je le souhaite.

Malgré cela, c’est assez difficile parce que j’ai créé trop de mots-clés, il faudrait que je regroupe, sacré boulot. Conserver des archives vocales sur un dictaphone, c’est impossible.

Souvent cela m'arrive de passer un temps fou pour peu de chose, une fois j’ai cherché pendant deux heures pour confirmer un seul mot dans le texte. C’est la preuve de notre conscience : nous ne voulons pas écrire de bêtises… c’est réservé à La Fontaine…

[Dona]

Waouh, Liza ! Quelle organisation !


Moi aussi, j'ai des carnets mais seulement trois en permanence: un pour les petites choses que je laisse dans mon sac à main; un autre plus grand où sont consignés des plans d'écriture longue et beaucoup de remarques narratives sur des textes déjà faits (pour les allonger ou les préciser ou les modifier ou ajouter un dialogue); le dernier est consacré à mon roman en cours parce que j'ai déjà noirci le premier carnet à ce sujet. J'ai des carnets plus anciens que je consulte parfois.

Pour la partie historique que je travaille, j'ai écrit dans un grand carnet noir, le descriptif seconde par seconde d'un dvd consacré à ce thème, un documentaire sur les guerres de Vendée. Ca m'aide à y voir clair mais surtout pas question de recopier quoi que ce soit. Il y a des gens très férus de cette histoire et qui connaissent parfaitement les supports que j'utilise (ouvrages de référence, dvd, archives etc...) et qui pourraient me le reprocher, question d'honnêteté intellectuelle.
J'ai questionné pas mal le forum Passion Histoire parce que je ne trouvais aucune réponse dans ce que je cherchais, j'ai rencontré un historien spécialise de l'histoire locale concernée et j'ai même rencontré un châtelain qui m'a reçu chez lui. J'ai fouillé partout pour avoir son numéro de téléphone. On a discuté assez longuement. Mon histoire se déroule un peu dans son décor, avec son autorisation.

J'aime beaucoup pratiquer ce genre d'investigation, il faut que je sois en immersion pour écrire vraiment plusieurs pages ou un chapitre d'affilée.

Et maintenant, une question : dans quel endroit écrivez-vous ? Votre lieu de prédilection pour écrire, où se situe-t-il ?

[Le Merle Blanc]

Bonjour à vous.
Moi, je n'ai pas de carnet de notes, j'ai la chance d'avoir une mémoire encore correct et je me rappelle bien ce qui se passe en page un, même
si je suis à la page 260. Par contre, il me faut l'aide de mon Larousse si je veux employer un mot au sens qui n'est pas tout à fait le sien.
Il m'a fallu aussi l'aide des cartes Michelin pour un chapitre où un fourgon chargé de barrettes dorées, disparaît dans la nature:
tous les hameaux, les routes, même les deux manoirs qui se font face dans un virage sont répertoriés sur le guide.
J'ajoute que nombre de situations sont des expériences réelles, vues, exemple: un petit resto dans la ville de chateauneuf sur cher,
a réellement existé, j'y ai mangé de longs mois...et la petite fille s'y comportait comme celle de mon texte... ce lieu n'existe plus depuis de nombreuses années. Il y a plein d'images de faits avérés que j'ai amalgamé pour en faire un récit, mais il y a aussi une grande part de fiction.
Pour ta question sur le lieu où l'on écrit, pour moi c'est très simple, comme je l'ai dit précédemment ce fut longtemps une chambre d'hôtel,
maintenant, c'estsimplement la table du coin repas. Télé éteinte, musique silencieuse, calme complet...un lieu idéal... à plus.

[Liza]

Je ne peux pas feuilleter un cahier, ou le ranger par dates ou par thème. Donc je suis obligée d’avoir une architecture de fichier pour m’y retrouver et, malgré cela, j’y arrive mal. Dieu me préserve de l’écriture historique, trop compliquée ! Vive l’imaginaire !

Le lieu, question difficile, j’ai toujours un ordi sous la main, j’écris partout. Même en cours, je l’avoue à ma grande honte. Je me connecte pendant les cours. Je tape des trucs à moi. Je note des réflexions d’élèves. Travaillant écran fermé (soi-disant pour ménager la batterie) personne ne s’en rend compte. Je n’ouvre l’écran que lorsqu’un prof le demande.

Plus sérieusement, je n’ai pas de lieu précis, c’est lorsque j’ai du temps. Dicter au dictaphone, est-ce aussi écrire ?
Je préfère les positions confortables : l’ordi sur le lit et moi installée sur ma chaise, le clavier posé sur le bureau. Parfois je fais le contraire, je me cale, assise au lit, le clavier sur les genoux, ce n’est pas pour les longues frappes.
J’aime aussi écrire dans le train, cela passe le temps. Maintenant je suis méfiante (depuis un vol), moins détendue, je ne sors que le clavier. La véranda, lieu particulièrement difficile pour vous à cause de la luminosité rendant la lecture de l’écran difficile.

Pour l’écriture loisir mon lieu préféré reste ma chambre, à la maison ou au couvent, clavier sur le bureau. Je peux taper ou dicter tranquillement.

Pour l’écriture travail, je préfère m’installer au bureau de Lou, en face de lui. Cela me permet de bavarder ou de blaguer, comme il dit.

Maintenant, je suis trop atypique pour que l’on tienne compte de mes préférences. Tout est faussé en comparaison d’un voyant. Lorsque je tape dans un endroit public, les gens pensent que j’utilise une machine à sténographie ! je ne sais même pas si cela existe encore.

J'utilise surtout des lieux imaginaires, toutefois, lorsque j'en ai besoin, je me fais décrire les cartes ou la vue au sol de Goggle earth. Une merveille pour situer un décor, dommage, les images de chez nous datent de 2012.
J'ai une spécialiste : BB, elle adore visiter Paris et ailleurs avec ce truc.

[Le Merle Blanc]

Bonsoir Liza.
Oui, le dictaphone peut-être un outil d'écriture dans tous les bons sens du terme, il permet de retenir en mémoire toutes sortes d'idées qui
sont venues titiller ton intelligence . Outil dont l'emploi sert beaucoup dans nombre de métier, fabuleux petit appareil dont, je l'avoue, j'ignore le mode d'emploi...
Chacun écrit où il veut, pour ma part, moi, dans mon lit, je me repose... bonne soirée Liza.

[Liza]

Le dictaphone est un bloc-notes vocal.
J'enregistre un cours ou une idée, une phrase.
Toutefois il n'est guère possible de s'en servir comme d'un cahier ou un carnet.
Ce n'est pas une question de place, le mien à une carte 64 Go.
C'est surtout la difficulté de retrouver ce que l'on cherche.
Des étudiants enregistrent des trucs et notent le N° du compteur.
C'est facile pour le retrouver.
Je peux pas noter, même si les fonctions sont vocalisées

En revanche, si je le connecte à Tornado il peut écrire en clair ce que j'ai dicté
Dans l'éditeur de texte ou dans Word.
Évidemment le texte obtenu est bourré de fautes.

[Montparnasse]

Tu ne peux pas enregistrer ce que tu dis sous des fichiers séparés ? Comme des mémos horodatés ?

[Liza]

Le dictaphone me sers surtout à enregistrer les cours pour les écouter tranquillement ensuite.
À chaque fois que je l'arrête (pas en pause) complètement, au départ il créé un nouveau fichier.
Le tout est de le retrouver s'il y en a je ne sais combien derrière.
Je ne peux pas noter le team code sur un papier.
Deux ou trois prises de notes, c'est bien, remonter vingt minutes pour trouver devient difficile.

[Dona]

Je reviens à ma question

Moi, je me suis aménagée un petit bureau, avec un tiroir (important ce tiroir ! il permet de ranger tout ce qui concerne les notes d'écriture) juste devant la fenêtre du salon. J'ai vue sur les maisons d'en bas, l'avenue plus loin, deux immeubles campés respectivement à gauche et à droite. Et aussi vue sur les nuages. Au 4ème étage, c'est beau le ciel