TERRE D'AFRIQUE

[Van Brussel Jacques]

Viens t'asseoir au pied de l'arbre à palabres, on regardera passer l'occident.
N’aboie pas, il suffira d'attendre, écoute nos ancêtres, leurs voix dans le vent
Ecoute les temps glorieux de nos pères, écoute l’appel, l’écho d’un murmure
Le chant des oiseaux nous raconte des histoires écoute la voix qui nous viens du futur

J’ai oui les chants des terres lointaines j’ai oui les cris des maitres d’antan
J’ai traversé des miles, des mers et des pleines, j’ai vu des forêts, des forêts de béton
Par de là les villes qui mangent les hommes mon âme errante éreinté par le temps
A fui le repos les repas et les contraintes le corps a suivi en trainant en mendiant

Ville macabre sans arbre à palabre quand est-ce que tu me parles, je ne sais si tu m’entends
J’ai laissé en Afrique une part de moi-même cette part qui pourrait me faire vivre un instant
Oublié dans le froid sous un pont sans âme j’écoute la nuit et je me rêve en enfant
Viens donc t'asseoir au pied de l'arbre à palabres, on regardera enfin passer l'occident.

[Montparnasse]

Bravo !