Le Spleen de Paris

Non, ici, j'ai l'esprit occupé, malgré tout, par les nécessités de l'existence. Il me faudrait dix ans de solitude pour être poussé à écrire – c'est d'ailleurs ce qui s'est produit. Il faut qu'écrire devienne une absolue nécessité, sinon rien. Sinon je continue de flotter au milieu des gens. Je suis l'absence, l'ivresse, ma tête est baignée par un autisme berceur.

« me tremper la n... dans mon lac p... » est une des choses que je préfère au monde.

De toute façon, écrire rend fou. Il suffit de lire « Madagascar » pour se rendre compte que j'étais à deux doigts de perdre la santé. Je ne veux plus être un somnambule, j'aime aussi les choses tangibles de l'existence. C'est faux de dire qu'on peut faire ceci et cela. Je reste un dilettante parce que je veux tout faire. Mais un dilettante qui s'applique et qui ne fait qu'une chose à la fois. En tout cas, ceci est vrai pour moi.

Sans paraître présomptueux, il y a d'illustres exemples qui étayent ce que je dis :

Lautréamont – mort
Rimbaud – échec / abandon, fuite
Baudelaire – déclin, épuisement
Orson Wells – déclin
etc.

même s'ils ont connu des expériences plus longues que la mienne.

Désolé, je préfère ce texte au suivant, je me « baigne » davantage dedans. Je verrai avec la suite.

Je n'ai pas encore lu "Billes", moi. Je me le garde pour le week-end ! Je lis beaucoup trop en ce moment, j'ai un peu mal aux yeux!

« Billes, ... » est très réussi.

« C’est terrible, le bruit du verre qui s’oppose. » S.